La discipline, tout sauf un détail

Lyon et Toulon maîtrisent collectivement leur sujet ces derniers temps comme le prouvent leur jeu de ligne huilé et leur faculté à se créer des occasions. A Castres, les hommes de Pierre Mignoni ont ainsi comptabilisé dix franchissements. Sur la production brute, ils auraient mérité un point, voire mieux. A La Rochelle, les Toulonnais se sont aussi montrés dangereux avec le ballon : leur ligne d’attaque a gagné en liant et en repères, permettant aux individualités, Radradra et Nonu en tête, de se mettre en valeur (vingt-six défenseurs battus au total, onze à eux deux). Si cette rencontre va donner lieu à un duel d’équipes en confiance, la différence pourrait se jouer sur l’indiscipline. Ce péché mignon a probablement coûté la victoire du Lou en terres castraises :

« Je savais que ça allait être une des clés du match. Malheureusement, nous avons été défaillants et face à des équipes comme Castres, ça ne pardonne pas », regrettait Pierre Mignoni, après coup. Les neuf pénalités concédées en première période sont restées en travers de sa gorge. Fabien Galthié aurait pu tenir le même discours à Marcel-Deflandre : ses joueurs, d’ordinaire disciplinés (neuf pénalités en moyenne), ont été sifflés à douze reprises. Heureusement pour les Rouge et Noir, Ryan Lamb et Brock James ont manqué quatre coups de pied en bonne position. Un avertissement sans frais. Avant ce match capital, Pierre Mignoni ne manquera pas de sensibiliser ses joueurs à ce secteur prioritaire. Souvenez-vous de ce que le manager disait après le succès bonifié des siens face à Clermont : « La clé du match a été la discipline. Nous avons commis six fautes ! Dans les standards du hautniveau, quand une équipe commet moins de huit fautes, en général, elle gagne le match. Si nous avions commis dix, douze, ou quatorze fautes, même en jouant bien, je pense que nous aurions pu perdre ce match. »