L’USAP SUR LA VOIE ROYALE ?
AVEC SEPT POINTS D’AVANCE SUR MONT-DE-MARSAN, TROISIÈME, PERPIGNAN RÊVE À PRÉSENT D’UNE DEMI-FINALE À DOMICILE. SI LE MATCH DE MONTAUBAN N’EST PAS À REJOUER...
LPhoto Icon Sport ’image est devenue habituelle. L’exploit si banal.Victorieux sur la pelouse de Montauban, samedi dernier (sous réserve de la réclamation portée par l’USM), les Catalans ont signé leur septième succès à l’extérieur de la saison. Ainsi qu’un nouveau coup d’éclat retentissant. Face à l’un de ses concurrents directs, l’Usap a marqué les esprits, définitivement, et s’est installée seule en tête du Pro D2. Euphorique depuis un mois et demi, les Sang et Or semblent plus que jamais affirmer leur statut de cador du championnat. Jusqu’à planer au-dessus de leurs ambitions initiales. Retrouver les phases finales par n’importe quel biais : après deux ans de disette, Perpignan ne voulait plus rater le rendezvous phare du printemps. Et se donne par ailleurs une chance de retrouver l’élite du rugby français.
UNE QUALIFICATION DÈS CE WEEK-END ?
« Je ne vais pas faire de langue de bois. Notre premier objectif était de se qualifier, aujourd’hui c’est acquis oui », concède Christian Lanta. Pas tout à fait, à vrai dire. Puisque, mathématiquement, Perpignan pourrait compter 25 points d’avance à l’issue de cette 25e journée. Si tel était le cas, l’Usap sera ainsi la première formation qui compostera son billet pour la lutte finale. Une victoire catalane en terre neversoise est pour cela requise, tout comme une défaite de l’Aviron bayonnais sur la pelouse des Biterrois dans le même temps.
TOM ÉCOCHARD : « J’AI ENCORE LE SOUVENIR DE LA DEMI-FINALE DE 2015 »
Prétendants à la remontée lors de leur première saison en Pro D2, les Catalans sont depuis trois ans privés de matchs éliminatoires. D’autant que les Sang et Or avaient échoué contre le SUA en 2015 à Aimé-Giral (32-32, élimination au nombre d’essais). Remplaçant ce jour-là, le demi de mêlée Tom Ecochard se souvient : « J’ai encore le souvenir de la demi-finale de 2015. Aimé-Giral était à guichets fermés… Quand on voit comment les Catalans remplissent les stades, l’engouement que l’on retrouve à l’extérieur aussi, jouer une demi-finale à domicile ce serait magnifique pour toute la région. Et pour nous les joueurs, ce serait fantastique. Cela fait rêver », avoue l’un des hommes forts de l’effectif sang et or. Une projection partagée par son directeur sportif Christian Lanta, qui ne se contentera plus d’une simple qualification à présent : « Évidemment que l’on y pense. On a envie d’aller chercher plus haut. Pour nous et par rapport à notre public. Aimé-Giral, c’est assez exceptionnel. Même si une demi-finale à domicile n’apporte aucune garantie, c’est 50/50. Le groupe le sait, quelques joueurs l’ont vécu contre Agen il y a trois ans. Mais on a envie que ce soit une vraie fête pour le public, et renouer avec une tradition catalane », conclut celui qui a mené Agen au titre et à l’accession au Top 14 en 2010. Une performance qu’il rééditerait volontiers au mois de mai avec Perpignan. Des Sang et Or plus que jamais lancés vers leur destinée.