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FLORIAN FRITZ - Trois-quarts centre et capitaine de Toulouse AUTEUR D’UNE PRESTATION COLOSSALE SAMEDI, IL EST LE LEADER EXEMPLAIRE D’UNE ÉQUIPE EN PLEINE RENAISSANC­E. LUI QUI VIT SES DERNIERS MOIS DE CARRIÈRE, MÊME SI SON PRÉSIDENT ET SON ENTRAÎNEUR LUI

- Par Jérémy FADAT jeremy.fadat@midi-olympique.fr

Quand Maxime Médard a été amené à évoquer son ami Florian Fritz après le match, ses premiers mots furent équivoques : « Ce serait bien qu’il fasse une saison supplément­aire. » Depuis un an, le trois-quarts centre internatio­nal annonce qu’il arrêtera probableme­nt sa carrière au terme de cet exercice 2017-2018. Il faut dire que le précédent avait été éprouvant pour lui qui avait subi, impuissant, la chute de l’équipe dans laquelle il évolue depuis 2004. Le physique était touché, le moral beaucoup plus encore. Mais, à l’image de ses partenaire­s dont il est le leader naturel, Fritz revit depuis quelques mois. Et emmène les autres dans son sillage. « C’est quelqu’un qui compte, poursuit Médard. Sa force, c’est d’être un gars normal, apprécié de tous. Il profite au maximum de ses derniers matchs. » Et il le fait bien. À Bordeaux, il a livré une prestation colossale. « Félicitati­ons aux avants qui ont su mettre de l’avancée autour des rucks, souligne Ugo Mola. Ils étaient aidés par un neuvième avant, à savoir Jean-Marc Doussain, mais aussi par les dixième et onzième,Yann David et Florian Fritz. » Encore à la pointe du combat, ce dernier a constammen­t fait reculer ses adversaire­s dans l’axe et s’est montré décisif avec une interventi­on parfaite le long de la touche sur le troisième essai. Sans oublier qu’il a provoqué le carton rouge de Paiva à cause d’un plaquage dangereux sur lequel il est retombé sur la tête. Mais la classe de Fritz, sur le coup, fut de se relever sans en rajouter et sans simuler quoi que ce soit en attendant la couleur de la sanction.

DAVID : « ON SE MET TOUS DANS SA ROUE »

Aujourd’hui, Fritz est indispensa­ble. Sur le terrain et dans le vestiaire. « C’est un capitaine exemplaire depuis le début de la saison, apprécie Mola. Il a encore été redoutable et, avec peu de mots et un comporteme­nt modèle, il génère de l’enthousias­me dans une formation assez jeune. C’est un garçon important pour le Stade toulousain. » Son compère du centre,Yann David, reprend : « On se met tous dans sa roue car c’est un grand monsieur. Il a 34 ans mais ce n’est qu’un chiffre lorsqu’on voit la forme qu’il affiche. Quand on possède un capitaine comme lui, cela ne peut être que bénéfique pour les autres. » Parce qu’il montre toujours la voie. « Il a de nouveau été énorme dans ce qu’il sait faire, souligne Médard. Il a un tel courage. Ce n’est pas un cadre qui parle tout le temps car il ne trouve pas ça nécessaire et il n’en a pas besoin. Mais quand il s’adresse aux autres, il le fait au bon moment et c’est juste. » En clair, Fritz inspire un respect immense à ses coéquipier­s et sait insuffler chez eux une confiance qui pourrait s’avérer capitale pour la fin de saison. La sortie qu’il a choisie. Même si son président, Didier Lacroix, confiait jeudi dernier : « Flo m’a toujours dit qu’il ne se sentait pas de faire une année de plus à ce jour. Mais la discussion est ouverte s’il veut changer d’avis. » Chacun comprenait mieux pourquoi samedi soir. Et Mola d’appuyer : « Si mon président l’a affirmé, l’entraîneur ne l’empêchera pas, bien au contraire, de continuer encore quelques temps avec nous. »

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