Et Beauxis a disjoncté

Qu’est-il donc passé par la tête de Lionel Beauxis samedi alors que la sirène avait annoncé la fin du match au prochain arrêt de jeu, lorsqu’il récupéra le ballon caviardé en touche par les Anglais ? Difficile à dire. Deux possibilités s’offraient au numéro dix du Lou et de l’équipe de France : courir vers son enbut jusqu’en ballon mort ou taper de toutes ses forces dans la tribune la plus proche pour délivrer les siens. Beauxis a choisi la troisième, la pire : cherchant une transversale improbable et une touche lointaine. Qu’il ne trouvait pas, le ballon atterrissant finalement dans les mains d’Eliott Daly pour une ultime sueur froide qui ne fit pas perdre leurs nerfs aux Français. À ce propos, après-match, Brunel commentait sobrement : « J’aurais préféré que le rebond aille de l’autre côté de la ligne, cela nous aurait permis de gagner du terrain et du temps. Cela nous aurait évité quelques séquences de défense derrière. » Interrogé à son tour dimanche matin sur ce fait de jeu qui aurait pu coûter cher aux Bleus, Jean-Baptiste Elissalde se faisait plus véhément :

« Avec Lionel, on retient toujours ses gestes manqués et on les lui rappelle toujours. Comme ce coup de pied raté en fin de match, lors d’un BordeauxToulouse. Ce serait bien qu’on voit aussi ce qu’il fait de bien. Sur ce dernier jeu au pied, le choix est bon, ce n’est pas le problème. C’est la réalisation qui n’est pas bonne. » Cela aurait pu coûter cher.