Midi Olympique

UNE PENTE GLISSANTE

PORTÉS DISPARUS DANS L’HÉRAULT, LES FRANCILIEN­S NE SE CHERCHAIEN­T PAS D’EXCUSES APRÈS LA RENCONTRE. ILS SONT DANS UNE PASSE DIFFICILE ET VEULENT RÉAGIR.

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Le seul point positif ? C’est qu’il y a deux ans, on en avait pris soixante (60 à 7, N.D.L.R.), l’an dernier cinquante (54 à 3) et cette année, quarante. J’espère que l’année prochaine nous n’en prendrons que trente… » Maniant avec habileté l’ironie, Henry Chavancy n’a pas souhaité allumer d’incendie après cette nouvelle claque reçue à l’Altrad Stadium : « L’équipe avait réussi en barrages en venant ici l’an passé (13-22), donc elle ne va pas se mettre la tête au fond du seau. Mais nous devons retourner au travail dès lundi pour essayer de progresser. Car la semaine prochaine, il y a un derby qui nous attend (face au Stade français à domicile) et qui sera très important dans l’optique de la fin de saison. »

Lucide, le centre sait que la marge de son équipe est faible. La meute des poursuivan­ts se rapproche à grands pas et le Racing 92 ne compte plus que six points d’avance sur le premier virtuel non-qualifié, La Rochelle. Un faux pas à domicile pourrait donc être très préjudicia­ble samedi prochain… Et accentuera­it un fait aujourd’hui établi : depuis leurs succès à Castres fin janvier, les Racingmen sont sur une pente descendant­e. « C’est vrai que depuis un moment, le couperet ne passait pas loin. Contre La Rochelle, ce n’était pas un grand match (succès 19-12), à Pau on n’avait pas existé et contre Brive le week-end dernier, on gagne petitement. Je crois donc qu’aujourd’hui (samedi), c’est un avertissem­ent. Et ce n’est pas plus mal avec la fin de saison qui nous attend. À nous de proposer vite quelque chose de mieux, sinon, l’équipe ne pourra pas espérer grand-chose dans ce championna­t », poursuit-il.

LE TOURNANT DU DERBY

Impression­nante il y a peu, comme le confirmait sa série de huit succès consécutif­s (toutes compétitio­ns confondues) brisée à Pau, cette formation a explosé dans l’Hérault. Alors qu’elle n’avait pas envoyé ses « seconds couteaux », comme ce fut le cas dans le passé. Cela est-il seulement dû à l’absence des internatio­naux et des blessés ? Ou à une baisse de forme physique consécutiv­e à un travail athlétique renforcé en vue du quart de finale de Champions Cup, à Clermont le 1er avril ? Voire même, à une projection prématurée inconscien­te… Henry Chavancy réfute : « L’équipe ne va pas se chercher d’excuses. Je pense que c’est dans les têtes, puisqu’en première période, on était plutôt pas mal physiqueme­nt. Et ces deux essais dès le début du second acte nous font très mal. À partir de là, nous baissons un peu les têtes et cela ne pardonne pas. […] Nous avons été surclassés, on n’était pas invités, car nous avons passé l’après-midi à jouer en reculant. » Battus sur toutes les collisions, naïfs en défense sur les deux derniers essais adverses, maladroits à souhait (12 turnovers concédés) et emmenés par une charnière fantôme, les Ciel et Blanc ont commis « beaucoup trop d’erreurs pour exister, selon Anthony Tuitavake. Et je suis le premier responsabl­e car c’est ma faute qui amène le premier essai du MHR (ballon arraché par Cruden). C’est l’un de mes plus mauvais matchs dans ma carrière, je suis vraiment très déçu de mon niveau. Nous avons tombé énormément de ballons et manqué d’agressivit­é. Je pense que cela est consécutif à une mauvaise préparatio­n individuel­le et à des prestation­s ratées. » Fin du cauchemar et début de la mission rédemption. « Nous avons les clés ! Allons-nous être capables de réagir ? Seul l’avenir nous le dira », conclut le capitaine Yannick Nyanga.

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Photo M. O. - D. P.

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