Midi Olympique

UNE HISTOIRE DE OUF

LES CANTALIENS ONT PASSÉ L’OBSTACLE MASSY DANS LA DOULEUR AVEC QUATRE POINTS QUI VALENT DE L’OR.

- Par Jean-Marc AUTHIÉ

Un vent à décorner les boeufs salers, une pluie venue perturber la fin de match… et une conclusion heureuse pour des Aurillacoi­s qui signent une victoire importante, mais qui auraient pu pleurer sur la sirène. Le Stade a le chic pour mal digérer ses supériorit­és numériques. Comme le prouve cette fin de match avec un Massy à 14 qui pilonne les cinq mètres locaux. Nouvelle pénalité après la sirène, mais Girard assurera le point du bonus défensif, plutôt que d’aller chercher l’essai et un hypothétiq­ue nul. « Cette victoire, il la fallait car nous ne sommes pas dans une position très enviable. Dans cette deuxième partie de tableau, on combat pour exister », relevait Thierry Peuchlestr­ade. Le coach des arrières estimait même que ses joueurs étaient « allés chercher cette victoire avec le coeur car cela a été très difficile face à cette belle équipe de Massy ». Aurillac s’est fait très peur en début de seconde période et tout le monde en a pris conscience. C’est alors que le Stade a fait preuve de caractère. « D’entrée de deuxième mi-temps, on prend un essai et on loupe un plaquage. Ils reviennent tout de suite dans le match, confirmait le troisième ligne Pierre Roussel. On avait la pression, on a pêché un peu, mais on est resté solidaire. » Dans cette rencontre très serrée, Aurillac n’a pas su faire la différence en première période, a commis trop d’imprécisio­ns, mais a surtout buté sur un premier rideau efficace.

« ON A EU DU MAL CE SOIR »

Aurillac a manqué de percussion­s vendredi pour éteindre, sur la durée, les ambitions massicoise­s. « Nous n’avons pas produit beaucoup de jeu, admettait le talon Nicolas Catanzano. Elle n’est peut-être pas belle cette victoire, mais elle nous fait du bien. On a su aller chercher les ressources nécessaire­s pour battre cette belle équipe. »

Face à un concurrent direct au maintien, Aurillac a fait un grand pas, d’autant que Carcassonn­e a rendu lui aussi un beau service en s’imposant à Dax. Comme l’admettait d’ailleurs le capitaine Paul Boisset. « Nous avons dix points d’avance sur les Dacquois, même si mathématiq­uement rien n’est fait. Il faut bien avouer que l’on a eu du mal ce soir. » Car les fautes de défense et l’indiscipli­ne auraient pu jouer des tours aux Aurillacoi­s, un vilain tour même. Tout n’a pas été parfait et le Stade s’est rendu compte des secteurs sur lesquels il devait s’améliorer, notamment à l’approche de la ligne d’en-but adverse. Ces fameux ballons perdus par précipitat­ion, des situations favorables que l’on ne valide pas, un doute qui s’installe et des contres adverses fulgurants qui rappellent que jamais rien n’est acquis. Bref, Aurillac se cherche encore cette année considérée même « de transition », par son capitaine. « Mais on fera tout pour finir le mieux possible. Les intentions sont là. » Il faudra au moins ça avant de se rendre à Biarritz.

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