JACQUOU LE PROBANT
DANS SON SILLAGE, MONTAUBAN A RENOUÉ AVEC LE SUCCÈS APRÈS QUATRE DÉFAITES CONSÉCUTIVES.
Soirée parfaite, vendredi, pour l’US montalbanaise. À la faveur de leur victoire bonifiée face à SoyauxAngoulême et grâce aussi à la conjugaison des autres résultats de la soirée (défaite de Mont-de-Marsan à Vannes sans bonus), les hommes du duo Lafond-Whitaker ont retrouvé la deuxième place, précieuse pour s’éviter un barrage et filer directement en demi-finale à Sapiac. Après quatre défaites de rang, toutes assorties d’un point de bonus défensif, Montauban avait besoin de se rassurer. Il faut dire que les Tarn-et-Garonnais avaient glissé de la première à la troisième place du classement, victime de leur mauvaise passe tout autant que du regain de forme de Mont-de-Marsan et de la montée en puissance exponentielle d’une Usap désormais inarrêtable.
Très dominateurs dès l’entame du match, les Montalbanais ont mis une bonne mi-temps pour rendre la mesure au tableau d’affichage d’Angoumoisins venus tenter de prendre de précieux points dans la course au top 6, avec dans la tête un plan de jeu assez clair : coller au score le plus longtemps possible pour faire douter au maximum ces Montalbanais qui donnaient l’impression, depuis quelques semaines, de ne plus être aussi souverains que sur les premiers mois de la compétition. Cette tactique fonctionnait à la perfection jusqu’à la 39e minute et une percée de Jacques Engelbrecht, à l’origine d’une action décisive pour offrir l’essai du break à Jérémy Chaput (8-8, puis 16-8, mt).
MANQUE DE PRÉCISION
DANS LES ZONES DE MARQUE
Le rugby est un sport trop collectif pour réduire l’obtention d’un bon résultat à la performance d’un seul homme. Mais il faut bien souligner le match exceptionnel d’activité (qui a dit la saison ?) que livre Jacques Engelbrecht. Souvent éclipsé par les exploits de Jérôme Bosviel (sorti à la mi-temps vendredi après quarante minutes quelconques), le troisième ligne sudafricain fait partie des paris vraiment gagnants du recrutement sapiacain.
Débarqué en Tarn-et-Garonne à l’été 2016, il déroule sa deuxième saison sous les couleurs de l’USM et est devenu un des rouages essentiels de la mécanique verte. Surpuissant, le Sud-Africain (1,93 m, 115 kg) mobilise sans cesse deux, voire trois défenseurs pour le stopper, ouvrant des brèches dans la défense. Et comme en plus d’être solide comme une armoire normande il est un redoutable manieur de ballon, il n’a aucun mal à faire jouer derrière lui. Vendredi, il fut directement impliqué sur les deux premiers essais montalbanais. Il fut à l’origine d’au moins trois fractures dans la défense angoumoisine sur la petite dizaine qu’a réussi son équipe. Eu égard de ce chiffre, les Sapiacains pourront regretter leur manque de précision dans les zones de marque qui les a empêchés de prendre l’ascendant plus tôt dans la partie. L’essentiel était ailleurs.