LA POUSSE DES MARGUERITES
LE CLUB DE L’ESSONNE ORGANISAIT CE WEEK-END LA TROISIÈME ÉDITION DE SON TOURNOI DES MINIMETTES. UNE OPÉRATION QUI PORTE SES FRUITS.
ÀMassy, durant tout le week-end, des jeunes filles de moins de 15 ans ont participé à la troisième édition du tournoi « Marguerite ». Dans cette catégorie d’âge où le rugby est encore mixte, le club de l’Essonne est l’un des pionniers qui défriche, en proposant à ses licenciées de jouer dans une équipe exclusivement féminine, et en organisant ce tournoi féminin annuel qui fait flores. Hier à Ladoumègue, le « Marguerite » était fréquenté par les jeunes filles de Montpellier, de Dunkerque, de Chalon, du Lot et du Tarn. Une équipe autrichienne s’est déplacée, qui a donné à la compétition son aura « internationale ». Elle est devenue l’un des moments importants pour les clubs engagés dans la vision d’une école de rugby féminine. Leur problème à l’heure actuelle : les plateaux officiels des écoles de rugby sont mixtes, et les jeunes filles, pour jouer entre elles, sont rassemblées dans évènements de rugby développement. « Nous pensons que c’est une erreur, et nous plaidons pour une compétition plus formatrice, explique à ce sujet Pascal Tenégal, le responsable massicois de la catégorie. Dans la mesure où ce n’est pas à l’ordre du jour, nous inscrirons la saison prochaine notre équipe exclusivement féminine sur les plateaux mixtes pour qu’elle puisse progresser dans des matchs plus relevés. »
LES PREMIÈRES SENIORS DANS UN AN
En s’appuyant sur la section sportive du collège Diderot, le club de Massy s’est lancé depuis quatre ans dans le développement de cette équipe des moins de 15 ans. Ce programme est une réussite. Chaque année depuis quatre ans, plus d’une vingtaine de jeunes filles participent à la saison. La plupart sont restées au club. Du coup les effectifs de l’équipe cadettes sont montés à trente-cinq licenciées. Alors que la section féminine de Massy s’était un peu éteinte, elle retrouve des couleurs. Au début de la saison, l’équipe seniors avait été relancée par une entente constituée en Armelle Auclair avec ChillyMazarin. Dans un an, cette entente recevra le renfort de la « première génération » des minimettes. « Le rugby féminin est en train d’exploser, relève Pascal Ténégal. Il faut donner aux jeunes filles un cadre exigeant, plus conforme à leurs attentes. On le voit avec ce tournoi Marguerite, qui rencontre un joli succès hexagonal. Et on le voit aussi en constatant que les jeunes filles sont assidues sur le long terme, dés lors qu’elles rencontrent une pratique qui les pousse vers le haut. »