Midi Olympique

CRISE DE CROISSANCE

DANS LE VENTRE MOU EN FÉDÉRALE, POINTÉ DU DOIGT, COMME BEAUCOUP D’AUTRES, PAR LA DNACG, LE CLUB DRÔMOIS VEUT SE RESTRUCTUR­ER POUR GRANDIR.

- Par Sébastien FIATTE

Les saisons se suivent et semblent se ressembler au pays du nougat. Comme il y a un an, Montélimar aborde les derniers matchs de sa saison sans pression. Encore versé dans une poule de onze, l’USM n’est plus concernée par la qualificat­ion, et n’a jamais vraiment tremblé pour le maintien, le promu martégal ayant éprouvé beaucoup trop de difficulté­s à se montrer compétitif. Pour autant, la fin de saison ne sera pas sans challenge à relever pour les Montiliens. Sous le coup d’une menace de relégation administra­tive en Fédérale 3, comme d’autres clubs de Fédérale 2, ils peinent à franchir un cap. Comme beaucoup, la structurat­ion à tous les étages du club est délicat. « Concernant la menace de la DNACG, nous n’avons pas donné toutes les précisions en temps et en heure, reconnaît le manager, Olivier Rouzet, en place depuis dix ans, d’abord comme entraîneur. Notre président, Joël Duc, est surbooké. Il est premier adjoint de la ville, et dirige une entreprise qui compte un millier d’employés. Il a parfois du mal à tenir les délais. »

Si Montélimar ne semble pas avoir de gros soucis à se faire de ce côté, cela n’empêche que son cas semble symptomati­que de la difficulté de nombreux clubs à passer un cap. Nanti de belles installati­ons, d’une belle école de rugby et d’une bonne formation, sur laquelle les clubs profession­nels environnan­ts lorgnent pour ne pas laisser échapper une potentiell­e pépite, Montélimar manque toutefois de forces vives. « Heureuseme­nt qu’il y a Joël Duc, reconnaît l’un des entraîneur­s, Fred Courbis, sur le banc depuis cinq ans, associé depuis deux saisons à Selim Tebani. Mais il n’est pas assez épaulé, pas assez soutenu. Ce qui a été mis en place tient la route mais il n’y a pas assez de dirigeants, pas assez

d’anciens qui s’investisse­nt. » La relégation en Fédérale 3, il y a cinq ans, a permis de redonner des couleurs sportives au club, mais également entravé son développem­ent. L’embauche d’un entraîneur diplômé DJEPS l’été dernier, ne fera pas oublié qu’ils étaient trois avant la relégation. « Pierrelatt­e a quatre ou cinq diplômés employés par le club et son école de rugby est florissant­e », souffle Olivier Rouzet.

Si le manager laissera sa place en fin de saison, Fred Courbis est lui en pleine interrogat­ion. « Sportiveme­nt, je n’ai rien à me reprocher, avec une accession et le maintien en Fédérale 2. Mais il n’y a pas que la vitrine, il faut construire aussi en dessous et autour. À l’heure actuelle, nous ne pouvons pas prétendre au haut de tableau de Fédérale 2. Nous sommes bons sur le terrain, avec de nombreux jeunes issus la formation, lancé ces dernières saisons. Mais nous avons besoin d’organiser des cellules sportives, dirigeante­s, événementi­elles. Il faut tous nous mettre autour d’une table pour construire. Sinon, on disputera bientôt les finales régionales… »

Sans aller encore jusque-là, il serait bon que l’un des bastions de l’Ovalie drôme-ardéchoise­s continu de jouer son rôle de locomotive.

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Photo DR C’est sans pression que les Montiliens abordent la fin de saison, le maintien est déjà acquis.

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