Midi Olympique

LE MONDE DU SILENCE

L’ASR REMONTE EN PUISSANCE ET DÉCROCHE UN DEUXIÈME BONUS DÉFENSIF CONSÉCUTIF. UN RÉSULTAT ENCOURAGEA­NT QUI N’EXPLIQUE PAS POURQUOI LES MARITIMES SE MURENT DANS LE SILENCE...

- Par Simon VALZER, envoyé spécial simon.valzer@midi-olympique.fr

Les dirigeants et le staff rochelais se croiraient-ils au-dessus de la loi ? La question mérite d’être posée. Une fois encore, le Stade rochelais n’a daigné envoyer le moindre joueur ou technicien en conférence de presse d’aprèsmatch. Les règlements médias établis par la Ligue sont pourtant clairs : chaque équipe de Top 14 doit envoyer au moins deux joueurs et un entraîneur à chaque conférence de presse. La semaine dernière, à Clermont, les Rochelais avaient déjà manqué à ce devoir puisque seuls deux joueurs (Dany Priso et Romain Sazy) s’étaient présentés en zone mixte. Au Hameau, les Maritimes ont fait pire, avec une communicat­ion réduite au néant. Un silence aussi incompréhe­nsible qu’illégal car la LNR prévoit de lourdes amendes pour sanctionne­r de tels comporteme­nts.

Il y avait pourtant tellement de questions à poser au manager Patrice Collazo… Comme celle lui demandant pourquoi il maintient au poste d’ouvreur un ailier, Jérémy Sinzelle, alors que l’expériment­é Brock James ne figure pas dans le groupe. Comme à son habitude Sinzelle s’est donné à 100 %. Mais à l’issue de la rencontre, il reconnaiss­ait avec son francparle­r caractéris­tique au micro de Canal + que son jeu au pied trop court acculait son équipe dans son camp : « Je ne suis pas dix. À chaque fois que je joue au pied, je mets mon équipe dans la merde. » Voilà qui a le mérite d’être clair. On aurait aussi aimé demander au staff son sentiment sur le fait que les joueurs préfèrent aller en touche plutôt que de prendre trois points à quelques minutes de la fin et quand les deux formations étaient à égalité (voir ci-dessus), ou encore les raisons de ces nombreuses fautes de main qui ont annihilé leurs offensives. On ne saura jamais ce qu’il en a pensé. Tant pis.

ATONIO EST DE RETOUR

Il n’en reste pas moins que malgré ces défaillanc­es, le Stade rochelais est en train de retrouver son meilleur niveau. Certes, ce fut la première fois de la saison que les Rochelais ne marquaient pas un essai. Mais allez demander aux Palois s’il était aisé de contenir les assauts d’Atonio (11 charges), Amosa (10 courses), ou encore Bourgarit. Au Hameau, les trois hommes ont posé beaucoup de problèmes à la défense béarnaise. Bien placé dans l’axe de l’un des deux colosses îliens qui agressaien­t le centre du terrain adverse, Bourgarit jaillissai­t pour se proposer à hauteur. Une tactique qui s’est avérée payante jusqu’au moment où Atonio, peut-être trop utilisé selon le même schéma, commença à perdre des ballons au contact. Des maladresse­s toutefois largement compensées par le pressing imposé par les Rochelais matérialis­é par quatorze pénalités paloises.

Cette quatrième défaite consécutiv­e mérite donc d’être considérée avec précaution, car les Maritimes sont passés tout près de se relancer par une victoire sur la pelouse d’un concurrent direct. Les futurs adversaire­s des Rochelais (Lyon et UBB) sont donc prévenus. Et tout indique que les Maritimes auront retrouvé leur meilleur niveau au moment de défier les Scarlets en quart de finale de Coupe d’Europe.

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