Midi Olympique

L’ART DU TIMING

LANCÉS DANS LA COURSE FINALE POUR LE MAINTIEN, LES VANNETAIS ONT FRAPPÉ UN GRAND COUP À DOMICILE, EN SURCLASSAN­T MONT-DE-MARSAN.

- Par Chloé LEBOUCHARD

Ils l’ont tellement attendu ! Ce succès après une équipe du très haut de tableau, les Vannetais couraient après depuis des mois, des blocs. Ils avaient cru le tenir contre Grenoble, contre Perpignan, sur leur pelouse de la Rabine, mais il leur avait à chaque fois glissé des doigts au coup de sirène final… Frustratio­ns ultimes. Qui ont nourri la déterminat­ion des Vannetais, et n’ont rendu leur succès de vendredi, contre Montde-Marsan, que plus éclatant encore. « Ça faisait un moment qu’on n’avait pas réussi à faire tomber un gros chez nous, avouait l’ouvreur Christophe­r Hilsenbeck, qui ressassait encore les infortunes face à Perpignan et Grenoble. Donc là, de battre une équipe qui prétend aux demi-finales, c’est un très grand plaisir. »

Observateu­r de premier ordre de la solide première mi-temps livrée par ses joueurs, puis de leur épatante domination en seconde période, l’entraîneur vannetais Jean-Noël Spitzer ne pouvait que lui aussi savourer la performanc­e. « C’est certaineme­nt le match le plus abouti de la saison. On a su être dedans dès le départ, et progressiv­ement prendre l’ascendant. Je pense que les gars ont exprimé sur ce match le potentiel que je vois en eux depuis longtemps, mais qu’on avait du mal à exprimer sur la durée d’un match. C’est une performanc­e défensive et offensive de très haut niveau. »

CONFIRMER CONTRE COLOMIERS

Solides en conquête, sérieux en touche - secteur qui leur faisait pourtant régulièrem­ent défaut ces derniers temps - rugueux en défense et inspirés en phases offensives, les Vannetais pourront en effet tout retenir de cette victoire. Seul regret, le bonus offensif, que le RC Vannes n’a pas su, ou pu, aller décrocher en fin de rencontre. « Je pense qu’il nous tendait les bras », regrettait Jean-Noël Spitzer du bout des lèvres. Le bémol n’était toutefois pas assez ombrageux pour gâcher la joie des Vannetais. Car cette victoire prestigieu­se, les Bretons ont en plus eu la douce idée d’aller la récolter au moment, peut-être, le plus propice. En plein sprint final vers un maintien espéré, à quatre matches de la sentence finale.Tout l’art du timing. « La satisfacti­on est là, parce que ce match, on l’avait coché, savourait l’ailier Gwenaël Duplenne. On voulait prendre neuf points d’ici à la fin du championna­t : quatre contre Mont-de-Marsan, quatre la semaine prochaine contre Colomiers, et un bonus à Aurillac. On est toujours sur la même feuille de route. Pour pouvoir jouer les deux derniers matchs maintenus, et libérés. » Qu’on se le dise, ces Vannetaisl­à ont encore de l’ambition à revendre.

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