Midi Olympique

« Un partenaria­t avec le Stade français »

PROPRIÉTAI­RE DE L’ÉQUIPE DE NEW YORK

- JAMES KENNEDY

La Major League, le championna­t profession­nel américain, débutera le 21 avril. Sept équipes sont engagées : Austin, Glendale, Houston, Nouvelle-Orléans, San Diego, Seattle et Utah. Elles seront rejointes par New York la saison prochaine. Le propriétai­re de Rugby United New York, un homme d’affaires irlandais du Munster, nous parle de ses ambitions très élevées et des relations étroites que sa franchise développe avec les clubs français. Quel est le potentiel pour le rugby aux USA ?

Il y a 3 000 équipes scolaires aux ÉtatsUnis. Juste à New York, on compte 54 clubs et 60 équipes universita­ires. Ces chiffres explosent et ne cessent de grimper. Par le biais du sport scolaire notamment. Le potentiel est là, la clé était de trouver une couverture télévisuel­le. C’est fait et cela va nous permettre de passer un cap. Notre but est que l’équipe nationale américaine fasse partie des cinq meilleures de la planète dans les dix ans. C’est élevé, je le sais. Nous recrutons actuelleme­nt des joueurs de 15 et 16 ans pour y parvenir. Je souhaite aussi que New York soit l’une des meilleures équipes du rugby mondial d’ici dix ans. Nous avons les joueurs, l’accès aux médias, sommes attractifs pour les joueurs étrangers alors je ne vois pas ce qui peut nous empêcher de réussir.

Ce sont donc des projets à long terme.

Complèteme­nt. Le business plan de la Major League est très solide, il ne prévoit pas de faire d’argent pendant les cinq premières années par exemple. C’est du rugby mais c’est aussi et avant tout du business. Pour survivre, il faut que notre projet soit aussi costaud sur le plan économique que sur le plan du rugby. Je comparerai­s ce que nous faisons à ce que fait La Rochelle. Ils sont très bons à la fois sur le business et sur le terrain. J’ai parlé avec Pierre Venayre, visité le club l’année dernière, nous avons échangé beaucoup d’e-mails et j’ai été très impression­né par ce qu’ils font. Nous avons parlé d’un partenaria­t mais nous n’avons pas poursuivi. Quitte à faire un partenaria­t avec une équipe française, autant que ce soit avec une équipe basée à Paris.

On parle du Stade français.

Nous parlons avec eux. J’y suis allé l’été dernier et nous avons encore échangé récemment. Nous allons probableme­nt faire quelque chose : un partenaria­t officiel ou un simple arrangemen­t. Je voudrais aller jouer à Paris et que Paris vienne à New York, qu’on échange des joueurs. Si nous parvenons à finaliser cet accord, car il nous faudra l’aval des instances en place, nous construiro­ns une marque ensemble.

Est-il important de travailler avec les clubs français ?

Je n’étais pas avec les dirigeants de la Major League qui ont rencontré ceux de la LNR mais c’est très important. J’ai visité le Stade français, Montpellie­r et La Rochelle, je sais que d’autres clubs sont allés à Clermont ou au Racing. Nous avons beaucoup à apprendre du rugby français. Il évolue, les clubs investisse­nt dans leur formation, ils font grandir leurs marques au-delà des frontières françaises. Certains ont beaucoup de succès, plus que les Celtes ou les Anglais.

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