Un lapsus et un vrai départ
EN OUVERTURE DU MATCH FRANCE-ANGLETERRE, EDOUARD PHILIPPE, PREMIER MINISTRE, BERNARD LAPORTE, PRÉSIDENT DE LA FFR, ET JEAN-MICHEL BRUN, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU CNOSF, ONT SYMBOLIQUEMENT DONNÉ LE COUP D’ENVOI DE LA COUPE DU MONDE DE RUGBY 2023
Sans le vouloir, mais avec un certain sens de la mise en scène, du rattrapage de bourde, et un vrai talent d’orateur, le Premier Ministre, Édouard Philippe, a fait rentrer dans la postérité la signature de la convention constitutive du groupement d’intérêt public (GIP, propriété à la FFR pour 62 %, l’État pour 37 % et le CNOSF pour 1 %), constitué pour l’organisation de la Coupe du Monde 2023. Samedi, dans l’Auditorium du Stade de France, juste avant le Crunch, le patron du gouvernement commence son discours par des formules plutôt bien choisies - « Nous avons remporté une épreuve en grattant le ballon dans les pieds de l’adversaire et je tiens à féliciter chaleureusement Bernard Laporte »- avant de commettre un lapsus qui aurait pu devenir très embarrassant. « Parce que la France est une nation qui veut continuer à su... de grands champions », puis se reprenant « susciter de grands champions ». Et de
clamer alors : « On me dit que les amateurs de rugby ont parfois l’esprit mal placé ? Je ne peux pas le croire ». Fou rire général.
Cet instant léger illustre bien l’état d’esprit qui régnait ce samedi en fin d’après-midi aussi bien dans l’auditorium du Stade de France que dans la tribune officielle, pourtant bien garnie. Ainsi, outre Édouard Philippe, de très nombreux politiques avaient répondu présents, plusieurs ministres mais aussi l’ancien Président de la République, François Hollande, son ancien Premier ministre, Manuel Valls, le prince Albert de Monaco, mais aussi toutes les personnalités qui comptent dans le milieu rugbystique : le président de World Rugby, Bill Beaumont, celui de la LNR, Paul Goze. Sans oublier Bernard Lapasset, président d’honneur du comité d’organisation des JO Paris 2024, Serge Blanco, Pierre-Yves Revol, et le président du Groupe Dépêche du Midi, Jean-Michel Baylet. Avant de finir, Édouard Philippe a fixé l’objectif pour 2023. « La France est redevenue une terre d’accueil de grands évènements sportifs. Elle aime organiser et leur donner une pleine dimension mondiale. De l’engagement, du fair-play, du beau jeu, de l’intensité, de l’éthique : voilà l’alchimie que nous voulons créer lors de cette Coupe du monde de rugby 2023 ! Et, on le sait, pour qu’elle soit réussie, il faut soit remporter l’épreuve, soit battre les Blacks et le XV de la Rose ».