ITINÉRAIRE D’UNE LEADER
GAËLLE HERMET A ÉTÉ PROMUE CAPITAINE DE L’ÉQUIPE DE FRANCE À L’AUTOMNE DERNIER. DÉCOUVRONS CELLE QUI A SUCCÉDÉ À GAËLLE MIGNOT.
C’est une jolie frimousse de 21 printemps qui a un air de ressemblance avec l’actrice Nathalie Baye. Gaëlle Hermet, l’actuelle capitaine et flanker du XV de France féminin, ne fait pas du cinéma. Au contraire, elle joue sans filet sur tous les terrains. Outre son talent de joueuse, c’est aussi une tête bien faite et bien pleine qui se destine à une carrière d’ergothérapeute. Entre les travaux pratiques à la faculté et les prochains examens, elle croque à pleines dents dans sa passion ovale. Un virus transmis par son papa qui fut d’ailleurs son premier entraîneur à Carmaux. « Chez nous, le rugby est un héritage familial, dit-elle. Mon grand-père a joué, mon père aussi. Il m’a même entraîné avec mon frère Dorian à l’école de rugby de l’US carmausine dans la catégorie des moins de 13 ans. À Carmaux, j’ai vécu des moments extraordinaires et inoubliables. C’est là où j’ai vraiment lancé ma carrière. »
ALBI, SAINT-ORENS-BLAGNAC ET STADE TOULOUSAIN
Mais avant de porter les galons de capitaine qu’elle a inauguré le 11 novembre à Guadalajara par une large victoire face à l’Espagne (97-0), sa route est passée par les chemins du Sporting club albigeois, le pôle Espoirs de Jolimont, Saint-Orens-Blagnac et le Stade toulousain où elle défend fièrement les couleurs. « Je dois beaucoup à tous ces clubs, ils m’ont permis de me construire, d’enrichir mon bagage technique », ajoute-t-elle.
Au sein de ce Tournoi 2018, Gaëlle Hermet garde un souvenir ému du premier match de l’épreuve à Ernest-Wallon face à l’Irlande : « Le match avait lieu à Ernest-Wallon, avec mes coéquipières du Stade toulousain, nous jouions à domicile. Ce soir-là, le public avait répondu présent. Le match s’était conclu par une victoire bonifiée. De plus, parmi le public, il y avait ma famille et des connaissances. Au coup de sifflet final, ce fut un grand moment de bonheur. »
La capitaine tricolore a encore des rêves ovales pleins la tête, celle de disputer la finale du Top 8 avec son cher Stade toulousain, celui remporter le Tournoi et de participer à la prochaine Coupe du monde. Des rêves qui ne demandent qu’à se concrétiser. À 21 ans, Gaëlle Hermet peut largement se permettre de rêver.