EN QUÊTE DE VISIBILITÉ
JEUNE SECTION FÉMININE AU SEIN DU CLUB DEUX-SÉVRIEN, LE STADE NIORTAIS MONTE EN RÉGIME.
La tendance à la baisse des effectifs des écoles de rugby serait une idée répandue et elle nous interpelle. Mais de l’avis général, cette réduction serait atténuée par l’engouement des filles pour le rugby. Ce mouvement, les féminines du Stade Niortais peuvent en témoigner puisqu’après seulement trois ans d’existence et deux ans de compétition M18 et seniors, leur croissance est assez spectaculaire. Le terrain n’est pourtant pas des plus favorables à la culture entre La Rochelle et Poitiers, dans un secteur très peu universitaire. Pourtant, les Niortaises sont dans l’avancée et travaillent en concertation, notamment, avec la mairie pour engager le plus tôt possible deux équipes en championnat national. Le club que préside Gilbert Nasarre a respecté les fondamentaux en installant des structures incluses à part entière au sein du Stade Niortais et dédiées aux féminines. Christophe Bertrand en est le référent et il se félicite de cette synergie : « Pour que les filles soient vues j’ai voulu qu’elles s’entraînent au stade Espinassou des seniors en Fédérale 1 en modifiant les créneaux horaires. Les entraînements des seniors sont assurés par Johan Thomas et moi-même, et Frédéric Gauthier et Sophie Bureau sont en charge des M18. Un pôle gère l’administratif. »
UNE ÉQUIPE 79 ?
Déjà, le S N a félicité ses premières sélectionnées, la capitaine Suryane Gillier issue d’une grande famille du rugby niortais, Callista Grégoire finaliste de la détection pour le Top 100 français. C’est très enrichissant et très motivant pour le groupe qui abrite une joueuse de 15 ans, Emma Bonnet à laquelle on prédit un bel avenir. Emma est titulaire indiscutable chez les M15 garçons dont elle est un fer de lance. Christophe Bertrand ne conteste pas le plaisir qu’il aurait à voir son équipe évoluer en Armelle-Auclair mais il demeure lucide : « Le but ce n’est pas d’être la succursale de La Rochelle, nous n’avons ni l’idée ni la capacité à le faire. Ce serait plutôt, pourquoi pas, d’engager un travail sur le département avec les clubs voisins. Mais aujourd’hui chaque club veut avoir son équipe féminine et les forces sont diluées. Je préférerais que l’on collabore avec Parthenay et Melle à partir d’une discussion constructive. Par le fait que nous débutons nous n’avons pas encore une grande visibilité, pourtant, une équipe 79 (Deux-Sèvres) ça aurait du sens. » Cette année, le Stade Niortais a enregistré une vague d’inscriptions de jeunes filles de moins de 15 ans. L’amorce d’une confirmation ?