Midi Olympique

JAMAIS DEUX SANS TROIS ?

AFIN D’ÉVITER UNE TROISIÈME CUILLÈRE DE BOIS CONSÉCUTIV­E, L’ITALIE N’A PAS D’AUTRE CHOIX QUE DE S’IMPOSER. CONTRE UNE ÉCOSSE PLUS TALENTUEUS­E , LA TÂCHE S’ANNONCE UNE NOUVELLE FOIS PÉRILLEUSE.

- Par Enzo DIAZ

Et si samedi, Sergio Parisse connaissai­t sa centième défaite sous les couleurs de la Squadra Azzura ? Évidemment, nul ne le souhaite au capitaine italien mais avec seulement 25,18 % de victoires dans sa carrière internatio­nale, on ne peut pas dire que le joueur du Stade français soit parmi les mieux lotis des centurions de ce sport (133 sélections).

Après leur défaite sans surprise au pays de Galles (38-14), la quatrième dans cette édition 2018, les Italiens s’avancent avec très peu de certitudes avant de défier l’Écosse. Il est vrai que la troisième campagne hivernale de Conor O’Shea n’est toujours pas marquée par le sceau du succès. Seuls les éclairs de l’arrière des Zebre Matteo Minozzi, révélation de ce Tournoi côte Transalpin ont quelque peu illuminé les mines des supporters azzuri. Depuis sa première convocatio­n face aux Fidji le 11 novembre dernier, le jeune joueur de 21 ans au gabarit presque passe-partout (1,77 m, 83 kg) a confirmé tout le bien que les suiveurs du rugby italien et de la province des Zebre pensaient de lui. Face au pays de Galles, c’est lui qui a répondu à Parkes et à North après dix minutes de jeu et alors que tout le monde pensait que l’Italie se dirigeait tout droit vers une nouvelle rouste. Cette semaine, l’incertitud­e demeurait autour de sa présence sur la feuille de match. Ce serait évidemment un coup dur dans l’optique d’accrocher une première victoire dans le Tournoi, trois ans après celle de Murrayfiel­d (19-22) et après dix-sept défaites de rang dans la compétitio­n.

L’ÉCOSSE A LE GOÛT DU RISQUE

Avant la dernière confrontat­ion ce samedi à l’Olimpico, l’Italie, zéro point au compteur terminera quoi qu’il arrive dernière du Tournoi.

Gregor Townsend, le manager de l’Écosse a pourtant averti ses hommes : « Jouer en Italie c’est toujours dur pour nous. » Il est vrai que l’ancien demi d’ouverture connaît bien les pièges que peuvent tendre les Italiens à domicile. Il a perdu à Rome au stade Flaminio en 2000 pour l’entrée des Transalpin­s dans le Tournoi (34-20). L’effet de surprise ne sera cependant pas là samedi et les joueurs italiens savent bien que les Écossais, défaits deux fois sévèrement au pays de Galles (34-7) et en Irlande (288) voudront se racheter et présenter un bilan positif. « L’Écosse joue sans peur et en attaque ils n’hésitent pas à tenter des choses très risquées. » déclarait cette semaine le deuxième ligne italien Dean Budd à nos confrères de La Gazzetta dello Sport. L’Italie serait avisée d’en faire de même.

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