ET L’ITALIE CRAQUA...
CRUEL SCÉNARIO POUR L’ITALIE QUI, DEVANT AU SCORE PENDANT UNE GRANDE PARTIE DU MATCH, A CRAQUÉ DANS LES ULTIMES MINUTES ET RÉCOLTE UNE NOUVELLE CUILLÈRE DE BOIS.
Il y a encore quelques années, nul doute que cet Italie - Écosse aurait été le juge de paix pour déterminer le bon dernier du Tournoi des 6 Nations. Mais à la faveur de deux victoires, contre l’Angleterre et la France, les Écossais se déplaçaient cette année au stade olympique de Rome avec l’ambition de terminer sur le podium de la compétition. Pourtant, ce sont bien les Italiens qui débutaient le match tambour battant. Dans le sillage d’un Tommaso Allan de gala, ils menaient déjà 17 à 5 au bout de 2O minutes grâce à deux inspirations de leur demi d’ouverture, auteur d’un essai puis d’une magnifique passe au pied rasante pour son arrière feu follet Minozzi. Comprenant très vite que ce match serait loin d’être une formalité, les Écossais ont alors serré le jeu, se retrouvant sur les bases de ce jeu : des avants déterminants et une conquête dominante. C’est d’ailleurs sur un ballon porté à cinq mètres de l’en-but qu’ils parvenaient à revenir dans la rencontre (Barclay, 17-12). Comme en première période, les Italiens revenaient sur la pelouse complètement revigorés. Allan, encore lui, s’offrait un doublé, parfaitement servi par son troisième ligne Pollegri qui avait réussi à casser trois plaquages dans la défense écossaise. À 24 à 12, on pensait les Transalpins enfin victorieux dans ce Tournoi des 6 Nations. Mais comme souvent, l’équipe de Conor O’Shea a fini par craquer. Deux essais encaissés en 10 minutes et une dernière pénalité à 2 minutes de la fin du match, transformée par l’inévitable Laidlaw, impeccable face aux perches. Au final, une cruelle défaite 29 à 27 et une troisième cuillère de bois consécutive pour les Italiens.
100e DÉFAITE POUR PARISSE
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Dire que Sergio Parisse a l’habitude de la défaite est un euphémisme. Le numéro 8 italien a perdu samedi après-midi son 100e match en 134 sélections avec la Squadra Azzurra. Et pourtant, longtemps ses coéquipiers ont semblé en mesure de retarder l’échéance d’une centième malheureuse pour leur capitaine. Cependant, à l’image de son Tournoi, le joueur du Stade français a accumulé les approximations, notamment en négociant mal deux ballons d’essai en seconde période. Si son envie reste toujours intacte, son activité dans le jeu a diminué et il est loin d’être une satisfaction à l’heure du bilan italien. Mais Parisse reste Parisse. Fantasque, imprévisible, courageux, il ne laisse jamais indifférent et même s’il n’a plus ses jambes de 20 ans et ne domine plus les impacts avec la même ampleur, il garde une énorme influence sur ses coéquipiers. Très déçu après la rencontre, le vétéran italien s’en est pris à l’arbitrage, ne digérant pas une faute non sifflée en faveur de son équipe : « Il y a 340 millions de caméras dans le stade et l’arbitre ne voit pas la faute de leur numéro 10 sur une de mes passes. » Dommage.
Pour les Écossais, cette victoire à l’arraché permet à l’équipe de Greg Townsend de conclure un Tournoi fringant. Trois succès dont un de prestige face à l’Angleterre : le XV du Chardon confirme sa progression à un an et demi de la Coupe du monde. Et malgré les lacunes affichées contre l’Italie, l’Écosse n’est plus une petite équipe, et ce Tournoi 2018 l’a confirmé, après une tournée de novembre impressionnante. Il faudra désormais compter sur les Écossais, et ce ne sont pas nos Bleus qui affirmeront le contraire.