Midi Olympique

PAS SI NUL !

UN PARTAGE DES POINTS QUI SUFFIT AU BONHEUR DES MONTALBANA­IS. SOUS LA PLUIE BITERROISE, L’USM A CONFORTÉ SA DEUXÈME PLACE AU CLASSEMENT.

- Dimitri Vaotoa, Pellow Van der Westhuisen et Malino Vanaï à l’assaut de la défense biterroise. Par Didier NAVARRE

Montauban est, à ce jour, le voyageur le plus inspiré de ce Pro D2. Avant son déplacemen­t à la Méditerran­ée, l’USM pouvait se flatter d’un capital de trente-quatre points en treize déplacemen­ts soit huit voyages fructueux. Vendredi soir, les Montalbana­is n’ont pas composté un neuvième ticket gagnant, mais ils n’ont pas échoué non plus dans leur démarche. Ce quatorzièm­e déplacemen­t sous la pluie biterroise s’est soldé par un score de parité (1212). Un partage des points où les Tarn-et-Garonnais doivent une fière chandelle à leur ouvreur, Thomas Fortunel (du 100% pur jus montalbana­is, passé les équipes de jeunes de l’USM), celui qui a découvert le rugby à l’Honor-de-Cos a bien débridé ce match au sommet à quelques secondes de la pause. À ce moment de la rencontre, son équipe était en souffrance, en retard au tableau d’affichage (6-0). Au son de la sirène, Thomas a placé un contre assassin qui a remis l’USM dans la quête de la victoire. « Sur cet essai après 80 mètres de course, je le dois en partie à Baptiste Cadiou qui subtilise la balle à Thibault Suchier. Il m’ouvre la porte, je suis au relais. En fin de course, j’ai vu les retours de Max et Touizini, à dix mètres de la ligne, j’ai plongé sachant que la pelouse était humide, cela m’a aidé à conclure. Photo Icon Sport Ce n’est pas forcément un bel essai mais à ce moment de la rencontre, il était ultra-important. »

« UNE ÉQUIPE DE POTES »

Ce match nul, il n’était pas fait pour déplaire à l’entraîneur des avants, Pierre-Philippe Lafond : « Je pense que ce nous n’avons pas perdu mais au contraire gagné deux points. Nous connaissio­ns la difficulté de notre tâche face à une équipe biterroise qui, en ce moment, est vraiment coriace. Les conditions climatique­s étaient vraiment difficiles, le groupe a fait preuve d’une belle solidarité. Ce soir, c’est un bon placement. Ces deux points supplément­aires, nous permettent de conserver notre deuxième place et cela va nous permettre de bien préparer la prochaine réception de Massy. » Le son de cloche était identique au sein des serviteurs du pack. « Ce soir, nous avons gagné deux points, soutient Olivier Caisso. Jusqu’à la dernière seconde, Béziers a été dangereux. Les Biterrois ont eu la balle sur une touche à hauteur des vingt-deux mètres. Heureuseme­nt, Sergei Sergueev est parvenu à la récupérer. Il fallait beaucoup de solidarité pour préserver ce match nul. Nous sommes une équipe de potes, ça facilite aussi les choses. » Un résultat qui a également comblé les célèbres « ultras Sapiac » qui commencent à préparer les oriflammes pour la demi-finale du 27, 28 ou 29 avril prochain dans la célèbre cuvette.

C’est l’enseigneme­nt de la soirée. En glanant un succès au courage face à l’Aviron bayonnais dans un stade Chanzy qui avait enfilé sa tenue de gala pour l’occasion, les Charentais à trois journées de l’épilogue du championna­t ont entériné leur place en Pro D2 pour l’exercice 2018-2019. Une sacrée performanc­e et un soulagemen­t finalement mesuré, tant les Charentais pour leur deuxième saison consécutiv­e à ce niveau ont réussi leur exercice. Avec en prime un sans-faute à domicile en 2018 avec cinq succès consécutif­s dont deux bonifiés. Une série que les Charentais auront à coeur de conclure avec brio pour la dernière rencontre de la saison dans leur antre face à Grenoble le 13 avril. Avant de se lancer dans les grandes manoeuvres en coulisses. Car dès le rideau de la saison 2017-2018 baissé le vieillissa­nt stade Chanzy sera entièremen­t rénové pour faire peau neuve dès l’entame de la saison prochaine. Lors de cet exercice les Charentais ont passé un cap dans le jeu et finissent pied au plancher, c’est donc ensuite, en coulisses, que la mutation du club va se poursuivre.

LE SA XV MONTE EN PUISSANCE

Alors, certes face aux Bayonnais, le public de Chanzy, venu en nombre, n’a pas assisté à la rencontre de l’année mais les quatre points engrangés ont tout de même une sacrée saveur. Face à des Basques qui nourrissen­t toujours un espoir de phases final au coup d’envoi, les Charentais ne parviennen­t pas vraiment à imposer le rythme. Les Basques sont un brun plus à l’aise dans le jeu sans toutefois parvenir à mettre à mal une défense charentais­e rigoureuse. En mêlée les Charentais sont puissants et prennent l’ascendant. Au fil de la rencontre Angoulême se libère et prend clairement la maîtrise du jeu : « On perd 16 ballons en première période, il est donc logique d’être en difficulté à la pause. On n’a pas tout le temps dominé, mais par moments il y a eu de bonnes choses. On ne s’est jamais vraiment senti en danger et c’est pour cela que l’on a souhaité tenir autant le ballon », lance Julien Laïrle l’entraîneur charentais. Méret est efficace au pied et le seul essai de la rencontre est Angoumoisi­n au bout du suspens pour le plus grand plaisir des spectateur­s charentais. Une défaite de trop pour des Bayonnais têtes baissées en fin de rencontre et qui s’enlisent dans une période de doute. De quoi agacer Martin BustosMoya­no, l’arrière Bayonnais après coup « Quand vous avez 23 joueurs qui ne savent pas de quoi sera fait leur avenir ça se traduit forcément sur le terrain. Je suis inquiet pour le futur, car tout le monde recrute sauf Bayonne. On est fatigué, tout le monde tape sur les joueurs, mais quand vous partez le matin pour jouer le soir, ce n’est pas profession­nel. » Mais, si les Bayonnais ne sont pas loin de la crise, les Angoumoisi­ns eux ont répondu présent cette saison et poursuiven­t leur progressio­n.

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