PROMU, MAINTENU ET AMBITIEUX
C’EST FAIT ! LE PROMU NIVERNAIS A VALIDÉ SON MAINTIEN EN PRO D2. SEPTIÈME APRÈS SON SUCCÈS SUR DAX, IL NE COMPTE PAS EN RESTER LÀ.
Photo A.D.
En trois rendez-vous successifs, Nevers vient d’épingler à son tableau de chasse des grands noms du rugby hexagonal : Perpignan, Bayonne et Dax. Le dernier succès lui assure une nouvelle saison dans l’antichambre du Top 14, que l’on imagine encore plus aboutie, du côté du Pré-Fleuri.
Face aux Dacquois, les Jaunets ont résisté à la pression et aux offensives. Ils ont aussi affiché leur point fort, la défense, pour étouffer les ambitions de survie des Landais.
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« C’était le match le plus important car en le gagnant nous étions sûrs de nous maintenir », rappelait Stéphane Bonvalot. « Dax jouait sa survie mais nous avons su construire notre victoire petit à petit. » Symbole de ces joueurs issus de la Fédérale 1, l’ailier nivernais prouva, en inscrivant le premier essai de la partie, qu’il s’était bel et bien adapté. « Comme tout le groupe. Il y a une osmose qui s’est créée. Maintenant, nous allons essayer d’aller chercher plus haut même si la sixième place sera difficile à atteindre. Ce n’est déjà pas mal pour une première saison en Pro D2 ! » Heureux comme tout le peuple nivernais, Xavier Péméjà évoquait l’avenir proche après avoir tiré son chapeau à Dax. « Ce club historique ne mérite pas de descendre. Quant à nous, le groupe est tout neuf. Il a un très bel avenir devant lui. Il se passe quelque chose à Nevers, rien que le public qui est revenu encore en masse… Nous allons apprécier le maintien et voir avec les joueurs ce qu’ils veulent réaliser maintenant que c’est fait. Jouer une finale à Béziers ? Pourquoi pas. »
Le manager général a mesuré le potentiel dont dispose son collectif. Il sait de quoi il est capable. Tout en rappelant que «à Narbonne, ce sera compliqué », dès vendredi, il souligne « les 25 ans de moyenne » de ses joueurs et se projette un peu plus loin. « Notre groupe sera identique à 90 % la saison prochaine. Le recrutement sera ciblé. Avec Zac Guildford, s’il est à la hauteur de Josaia Raisuqe, ça devrait le faire. Nous avons fait signer un trois-quarts polyvalent, gaucher et buteur, ainsi qu’un deuxième ligne. Il nous faudra aussi remplacer Mehdi Merabet, en pilier droit. » L’homme de terrain de l’Uson n’en dira pas plus, laissant tout de même entrevoir la volonté du club azur et or de « bien terminer cette saison » tout en se fixant de nouveaux et ambitieux objectifs pour la prochaine. En Pro D2, ça c’est certain.
C’est seulement lors de la dernière journée de championnat que le RC Vannes avait validé la saison dernière son ticket de renouvellement de bail en Pro D2. Le club breton est en passe, cette fois, de tamponner son passeport à trois journées de la fin, avec un pied et trois orteils déjà dans le schéma de la prochaine saison. Ce « tamponnage » qui peut apparaître comme quelque chose d’anecdotique, prend ici en Bretagne un certain relief. Comme a été vécu comme un exploit le fait d’infliger un 370 à Colomiers. Passe pour les points, qui n’ont été que la traduction d’une volonté de fer de confirmer le résultat précédent contre Mont-de-Marsan, c’est surtout le fait de ne rien avoir laissé aux Columérins, même pas les miettes, qui donne une certaine dimension à la victoire des Bleus.
L’ENTAME IDÉALE
Sans minimiser la portée d’un tel résultat, force est de reconnaître que les circonstances auront été favorables aux Bretons. « Ce qui nous a permis de ne pas avoir à gérer une seconde période stressante car nous avions, à la pause, le match et le score en main », reconnaissait Jean-Noël Spitzer à l’heure de la douche réparatrice. Lequel se disait aussi « fier de la prestation des garçons. Surtout par rapport au 0 de Colomiers qui a tenté beaucoup de pénaltouches, qui a eu notamment une situation de mêlée à 8 contre 7 sur notre ligne d’en-but. D’avoir su défendre ainsi avec autant d’énergie, d’avoir été virulent sur les contacts sur tout le match, cela reste une performance », ajoutait ce dernier.
CONFIRMATION
L’image laissée par les Vannetais ressemblait alors en tout point à celle laissée 8 jours plus tôt contre Mont-de-Marsan. « Cette victoire est également dans la semaine de travail qui a précédé et qui a été de qualité. L’énergie mentale et physique que les joueurs ont mise, ainsi que la conduite du match ont également contribué à la construction de ce succès. On s’est appliqué à bien faire les choses et surtout nous n’avons pas exprimé une fragilité sur laquelle l’adversaire aurait pu s’accrocher ». Grand Monsieur de cette soirée qui restera dans les annales et l’histoire professionnelle encore toute récente du club, un Kevin Bly sémillant, auteur des deux premiers essais. « C’est venu super vite et notre entame parfaite nous a mis en confiance, même si nous nous sommes un peu endormis mais sans jamais laisser la capacité à notre adversaire de reprendre confiance. » Avec 7 essais désormais à son compteur, l’ancien joueur du Racing a une nouvelle fois prouvé son importance dans le collectif. Le RCV se félicite de l’avoir fait signer pour trois saisons supplémentaires.