Midi Olympique

LES AVANTS

DOMINATEUR EN DÉBUT DE MATCH, LE PACK BASQUE A CONNU UN PASSAGE À VIDE VENDREDI SOIR, AVANT DE SE RESSAISIR SUR LA FIN.

- Par Pablo ORDAS

Ce n’est plus un secret, l’effectif du BO est décimé en cette fin de saison. Si un poste est particuliè­rement touché, c’est celui de pilier. Ces derniers temps, tour à tour, Brendon James Botha, Mathieu Giudicelli, Laurent Cabarry et Leandro Assi ont rejoint les rangs de l’infirmerie. Le pilier sud-africain souffre d’une rupture d’un tendon du biceps et a terminé la saison, comme son coéquipier Corse (double hernie discale) et Cabarry (adducteurs). Leandro Assi est, lui, touché au mollet. Face à cette hécatombe, le BO ne compte plus de pilier droit de métier. Vendredi, face à Aurillac, ce sont quatre gauchers qui ont été couchés sur la feuille de match. Synaeghel et Leatigaga pour débuter, Lourdelet et Bessonart pour remplacer. Le binôme titulaire aura été plutôt convaincan­t sur l’entame face à la jeune première ligne aurillacoi­se (23 ans de moyenne d’âge). Le huit de devant biarrot a rapidement récupéré deux pénalités (19e, 23e) sur introducti­on adverse après des grosses poussées.

Avant que le staff cantalou ne fasse rentrer, très tôt dans la rencontre, des joueurs plus expériment­és en première ligne pour contrer la mêlée locale. « Leurs remplaçant­s se sont plus adaptés à nos piliers, analysait Bertrand Guiry après le match. On a eu du mal à trouver la solution. Nous avions le sentiment que leur gaucher se mettait un peu en travers, mais ce qui est sûr, c’est qu’il était plus bas que Nephi et, avec la fatigue, Nephi se relevait un peu. On a eu quelques difficulté­s, mais on a trouvé la solution en deuxième mitemps. C’est une bonne piste de travail. »

En effet, les Basques ont connu un passage à vide dans ce secteur pendant une vingtaine de minutes (trois pénalités concédées, deux mêlées perdues sur leur propre introducti­on et un carton jaune contre Leatigaga) qui a, en partie, permis à Aurillac de revenir dans la rencontre. La solution est finalement venue du retour du Samoan et de l’entrée d’Edwin Hewitt dans la cage, très tôt dans la deuxième mi-temps, pour apporter un peu plus de puissance et de poids derrière le pilier droit, et stabiliser le pack rouge et blanc. « On a sorti notre option en touche (Léo Bastien, N.D.L.R.) pour faire rentrer Edwin. On a décidé de jouer avec deux cinq, deux secondes lignes plutôt pousseur et ça nous a aidés » soulignait Gonzalo Quesada.

BESSONART, PREMIÈRE !

La mêlée, l’occasion d’évoquer la première apparition du jeune pilier gauche Ximun Bessonart, vendredi soir, avec le groupe profession­nel. Le garçon, qui a rejoint le BO en juniors après ses débuts à Emak Hor, a découvert le Pro D2. Sélectionn­é en équipe de France Agricole l’an dernier, il s’ajoute à la liste des Crabos arrivés jusqu’à la finale en 2015, qui ont enfilé la tunique de l’équipe première ces dernières années. Il rejoint ainsi les Peyresblan­ques, Roumat, Arrate, Viudes, Chibalie… Si le staff biarrot se casse la tête dans la formation de sa première ligne, la formation de ses jeunes, elle, se porte bien.

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