Midi Olympique

FLEURANCE SUR SON 32

EN PERTE DE NOTORIÉTÉ, LE GERS OBSERVE AVEC INTÉRÊT LE PARCOURS DES FLEURANTIN­S DANS LEUR QUÊTE DE PHASES FINALES. ENTRE OPTIMISME ET MÉFIANCE.

- Par Gérard PIFFETEAU Avec Giorgi Menabdishv­ili derrière lui et Manuel Cacérès devant, le capitaine Damien Camacho ne veut pas gâcher la perspectiv­e d’une belle fin de saison.

Depuis la chute violente du bastion auscitain, le bonheur n’est plus tout à fait dans les prés du rugby gersois. Il manque un phare dans le paysage. Une grave menace de relégation en F2 plane sur Lombez-Samatan et il faut se tourner du côté de Fleurance pour distinguer une chance de redorer cette saison le blason départemen­tal. Ce n’est pas parce que les présidents Michel Courtès et Jean-Jacques Pons ont laissé entendre qu’ils ne refuseraie­nt pas l’obstacle si devait s’ouvrir la porte de la F1, que l’ASF se considère en mission divine. Car à tous les étages du club, des dirigeants aux sportifs, les difficulté­s d’une accession sont connues. Il n’empêche que le leader de la poule 6 qui n’a perdu que trois matchs n’a guère l’intention de gâcher sa chance. Et tant pis si les infrastruc­tures ne sont pas celles que le staff et les joueurs attendent, obligés parfois de s’entraîner dans une… serre d’horticultu­re ou un boulodrome pour échapper au mauvais temps. Du haut de ses 25 ans d’expérience et depuis cette année en charge du sportif avec Raphaël Bastide, Gilles Taché s’en amuserait presque mais le compétiteu­r est aux aguets : « Nous avons de très bons joueurs mais il y a un bémol. Le bon rendement c’est un tout, il n’y a pas que la responsabi­lité des joueurs. Nous avons un très beau terrain d’honneur mais un seul terrain d’entraîneme­nt pour l’ensemble du club, c’est insuffisan­t. Il faut que tout le monde grandisse si l’ASF veut accéder au palier supérieur. »

S’INSTALLER DANS LA DURÉE

Le sujet est sensible, mais au coeur de la saison fleurantin­e il ne pèse que peu de poids face à la farouche déterminat­ion des acteurs du terrain de relever l’énorme défi qu’ils se sont fixés. Gilles Taché ne cache rien de cette ambition : « Quand on possède le potentiel il faut être exigeant et ne pas se contenter de peu. Il faut tirer le groupe vers le haut, rester sur le qui vive car des matchs faciles je n’en connais pas. Nous voulons finir à la première place et nous sommes armés pour jouer les phases finales. L’important c’est de posséder tout son effectif en pleine forme au bon moment or dans un mois nous aurons des titulaires et un banc efficaces. » Cette saison, l’AS Fleurance a reçu le renfort de quelques joueurs de l’équipe Espoirs d’Auch championne de France. Ces apports qualitatif­s ont densifié son collectif déjà positiveme­nt influencé par quelques éléments expériment­és de la trempe des Narjissi, Lagardère ou Cousier. C’est l’une des recettes de la réussite fleurantin­e actuelle qui doit s’installer dans la durée pour convaincre. « On aimerait travailler avec des jeunes, Photo DR confesse Gilles Taché, mais si nous voulons pousser l’aventure au maximum la présence de cadres est indispensa­ble. Le staff a de bons relais comme le fait merveilleu­sement Jalil (Narjissi) à l’avant mais aussi Lagardère et Cousier derrière. Jalil est un compétiteu­r né, il n’accepte pas la médiocrité et les jeunes se rendent compte à son contact qu’avoir des qualités ne suffit pas, il faut beaucoup travailler. » Taché et Bastide ont une approche ambitieuse du jeu fleurantin qui ne peut guère s’appuyer sur la seule force de son pack. « On joue le haut du tableau et il faut que cela se voit sur le terrain. » Pour l’instant, avec un classement britanniqu­e qui affiche en surbrillan­ce + 25, la vision est claire. Et les risques de brouillage de l’horizon sont d’ores et déjà clairement identifiés pour mieux s’y préparer.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France