Midi Olympique

TOUCHÉ ! COULÉ ?

AVEC CETTE TROISIÈME DÉFAITE À DOMICILE DE LA SAISON, LES CATALANS RESTENT BON DERNIERS. APRÈS SEPT JOURNÉES, LA SITUATION EST VRAIMENT INQUIÉTANT­E.

- Tony Gigot et l’ensemble des Dragons catalans, battus et abattus. Par Didier NAVARRE

Après la précédente victoire aux dépens de Hull KR, la venue de Warrington à Gilbert-Brutus, samedi, devait être la rencontre de la confirmati­on, celle qui devait lancer la saison des Dragons. Au final, ce septième rendez-vous fut une énorme désillusio­n : les Catalans se sont pris les pieds dans le tapis à domicile pour la troisième fois. Sur une pelouse détrempée et transformé­e en une véritable pataugeoir­e, ils ont coulé à pic et touché le fond. Warrington n’a pas tellement eu à forcer son talent pour prendre le meilleur sur des Dragons frileux, peu inspirés, fragiles défensivem­ent et totalement stériles offensivem­ent, même si le capitaine Greg Bird s’est vu refusé un essai (invalidé par la vidéo) à l’heure de jeu. Le double finaliste de Cup et de la Super League 2016 a planté cinq banderille­s entre les 50e et 77e minutes, cinq réalisatio­ns bien construite­s qui ont offert à l’équipe de Kevin Brown une troisième victoire officielle depuis le début de l’épreuve.

« PAS LE NIVEAU SUPER LEAGUE »

Photo Pascal Rodriguez

Un succès particuliè­rement apprécié par le responsabl­e des Warriors, Steve Price : « C’est le match le plus abouti depuis le début de la saison. Sous la pluie, mon équipe n’a presque pas fait de fautes. Nous avons manqué seulement sept placages sur toute la rencontre. En première mi-temps, nous avons bien monopolisé la balle. Selon, les statistiqu­es, nous avons eu 91 % de possession. Au regard des chiffres, je ne peux qu’affirmer que notre victoire est logique. »

Si dans le vestiaire anglais, on savourait légitimeme­nt, dans les rangs catalans, c’était vraiment la douche froide. Quelques minutes après le coup de sifflet final, le centre Tony Gigot n’a vraiment pas mâché ses mots : « Sur ce match, nous n’avons rien fait. Nous ne sous sommes pas battus, dans le bons sens du terme. Tout simplement, nous ne sommes pas bons. J’ai le sentiment que nous n’avons pas le niveau de la Super League. »

« Je ne pensais pas que nous pouvions jouer aussi mal, concluait l’entraîneur Steve McNamara, pas tendre envers sa formation. Pendant les vingt-cinq premières minutes, nous avons regardé jouer Warrington. Notre jeu est vraiment pauvre. Nous ne progresson­s pas du tout ; au contraire, on régresse. » Après sept rencontres, les Catalans ferment en toute logique la marche au classement. C’est une équipe en souffrance. Avant que le mal soit plus profond, c’est au président Bernard Guasch et à son comité directeur de prendre des décisions. Si rien ne change, cette formation va tout droit dans le mur.

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