Soigner le dernier geste

La réception de l’UBB n’est jamais une rencontre anodine pour les Maritimes. Pas seulement en raison de la proximité entre les deux équipes mais pour les souvenirs émanant de ces matchs. Il y a en tête la victoire bordelaise à Deflandre en 2014 mais aussi ce mal de chien qu’ont toujours éprouvé les Rochelais pour se défaire de l’UBB. Une semaine après Lyon où ce fut tendu jusqu’au bout, les Girondins pourraient poser les mêmes problèmes aux Jaune et Noir. Le scénario est redouté : deux équipes qui se tiennent au score, un écart qui ne vient pas alors que le temps s’écoule. La raison première ? C’est la même depuis plusieurs matchs. « Sur les derniers gestes, on a du mal en ce moment », explique Vincent Rattez. En-avant, mauvaise passe, un soutien qui n’est pas là : les Maritimes peuvent s’époumoner à remonter le terrain, tous ces cafouillages finissent par peser. À Clermont ou à Pau, et contre Lyon, ils ont constaté la même chose.

« On a eu des occasions, des balles de match mais on n’a pas su concrétiser, breaker sur nos temps forts », souligne Mathieu Tanguy. Alors pourquoi ?

« Peut-être un manque de patience », tente Arthur Retière, de retour contre Clermont après six mois d’absence.

« On joue comme avant. On reste comme on jouait la saison dernière mais ça ne nous sourit pas. On fait des bons matchs mais on n’arrive pas à finir », dit encore celui qui à 20 ans couvre plusieurs postes. Contre l’UBB et encore plus durant les semaines à venir, il faudra bien que cette imprécision cesse. D’abord pour s’éviter des fins de matchs au couteau.