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TOP 14 ET CHAMPIONS CUP : LE PRINTEMPS DES ROCHELAIS, EN STAGE EN DÉBUT DE SEMAINE, EST CHARGÉ. ÇA TOMBE BIEN, DIRONT-ILS...
Mercredi après-midi, sous un franc soleil, en conclusion de leur stage de trois jours sur la côte de Beauté, les joueurs du Stade rochelais ont passé un bon moment de détente sur les installations du club de Royan-Saujon Rugby. L’occasion, par exemple, pour Levani Botia et Vincent Rattez de se faire plaquer par des moins de 8 et 10 ans enthousiastes, et pour les autres de jouer à toucher avec les moins de 14. Avant de rentrer à La Rochelle, tout ce joli monde s’est prêté à la photo de groupe.
À cinq journées de la fin du championnat et quelques jours avant un quart de finale de Champions Cup au pays de Galles contre les Scarlets, les Maritimes se sont donc aérés la tête. N’y voyez rien de spécial. En 2014, un mois avant la finale du Pro D2 contre Agen qui les ramenait à l’étage supérieur, ainsi qu’en 2015 et 2016, les Jaune et Noir avaient pris leurs quartiers à Arcachon. En 2014, Patrice Collazo expliquait la raison : « Changer de contexte permet d’éviter la routine, la pire des choses. » Quatre ans plus tard, c’est Romain Sazy qui s’y colle et le sens d’un tel séjour n’a pas beaucoup changé. « Même si on a commencé sur l’île de Ré, on n’a pas trop bougé du centre de performance depuis le début de la saison, disait-il samedi après le match de Lyon. Ça nous fera du bien de voir autre chose. Tout le monde en a besoin. »
« ELLE EST OÙ LA CRISE ? »
On peut comprendre qu’après des mois à voir les mêmes murs, l’envie soit présente de prendre un bon bol d’air. De l’air, c’est aussi ce que le succès contre Lyon (19-15) a apporté, mettant fin à une série de quatre défaites consécutives. Malgré ce qui avait commencé à fleurir dans l’espace médiatique ou celui des réseaux sociaux, les Jaune et Noir n’ont pas douté ces dernières semaines. « La crise ? Elle est où la crise ? Moi je sais ce qu’il se passe ici, je vous dis que tout va bien. Quand je vois la détermination qu’on met à l’extérieur, je ne suis pas inquiet plus que ça », répondait le deuxième ligne Mathieu Tanguy, avant la victoire lyonnaise. « Il n’y a pas de doute, emboîtait Arthur Retière. Au contraire, ça nous ressoude pour rester concentré sur le match d’après. Même si on gueule ou quelque chose comme ça, on ne pourra pas revenir sur le match d’avant. Ça ne sert à rien de s’énerver pour aller gagner le prochain match. »
Les quatre défaites à cheval sur février et mars, l’expérimenté Grégory Lamboley les regarde comme une péripétie ordinaire d’une saison de Top 14. « On se rend compte que c’est une saison plus dense, qu’il faut gérer l’effectif. Il y a des coups de moins bien dans une saison, des petits passages à vide, ça arrive. Le discours est positif au retour des matchs. S’il n’y avait pas de contenu, s’il n’y avait rien ou si on avait pris des roustes, on aurait pu s’inquiéter mais ça s’est joué à pas grand chose contre des équipes du haut du tableau (Racing 92, Toulon et Pau, N.D.L.R.). Il ne faut pas s’affoler. »
Au club depuis 2010 et à presque 200 matchs sous le maillot maritime, Romain Sazy, lui aussi, distille de la raison. « Il fallait qu’on montre du caractère et qu’on reparte de l’avant. Perdre contre Toulon à domicile, ce n’était pas un coup d’arrêt. Je pense que lors des saisons précédentes, il y a quelques équipes qui ont perdu à domicile et pour autant ça ne les a pas empêchés de faire des phases finales voire plus. » Lamboley de rebondir et de conclure avec son recul : « Avec Toulouse, on a eu des séries de défaites, et à la fin de la saison, on était champion. Je me souviens d’un match à Bourgoin où on en prend 80 et la semaine d’après on est champion d’Europe. » Vu comme ça…