Midi Olympique

LA LUTTE CONTINUE

APRÈS QUATRE VICTOIRES CONSÉCUTIV­ES, QUI L’ONT REMISE DANS LA COURSE, L’ÉQUIPE DE L’AIN N’ENTEND PAS CHANGER SES OPTIONS.

- Par Jean-Pierre DUNAND

Même si cela a bousculé l’ordre établi, même si cela a pu provoquer des remous collatérau­x parmi ses récents adversaire­s, ce n‘est pas une révolution que mène Oyonnax, juste une révolte. Avec ses armes, celles de son jeu résolument ambitieux, celles de la déterminat­ion de son groupe jamais résigné, le club de l’Ain vient d’enchaîner quatre victoires consécutiv­es. « Avec une défaite contre Montpellie­r et quatre victoires, dont deux en déplacemen­t, ce bloc est réussi », retient Adrien Buononato non sans ajouter : « il n’est pas terminé. On ne veut pas s’arrêter là. »

Les Oyonnaxien­s savent ce qui les attend à Pau « c’est une équipe qui fait partie du Top 6, qui elle aussi a réalisé une grosse série dans ce bloc », rappelle le pilier Pietro Ceccarelli, « mais il n’y a pas de place pour le calcul. Pour nous, désormais, chaque match est comme une finale. »

Le message est clair. Pour Oyonnax la lutte continue. Pas question de se reposer sur la belle moisson de lauriers réalisée au cours du dernier mois. « Derrière ce match à Pau, il y aura une trêve. Les joueurs auront le temps de se reposer. Il faut continuer à prendre des points », assure le directeur sportif de l’USO qui ne se laisse pas troubler par la lecture du classement, même si, pour la première fois depuis la neuvième journée, ce n’est plus son équipe qui apparaît sur la dernière ligne : « la série de quatre victoires que nous venons de réaliser nous a permis de revenir, de repasser devant Brive, mais cela peut encore bouger. Brive va recevoir deux fois pendant que nous nous déplaceron­s à deux reprises, et ensuite nous recevrons les Brivistes. Nous ne sommes pas encore arrivés au bout. »

Oyonnax abordera son déplacemen­t à Pau dans l’état d’esprit qui est le sien depuis plusieurs semaines et pas uniquement depuis le début de la série victorieus­e comme le souligne Pietro Ceccarelli : « Nous n’avons jamais été loin, mais nous n’arrivions pas à accrocher la victoire. Il y a eu une remise en cause collective. Ensemble nous avons travaillé à la recherche de solutions, nous avons gommé nos erreurs. C’est aussi ce qui a contribué à créer ce groupe. Chacune de nos victoires nous a apporté un peu plus de confiance. Face à Toulon c’est un atout qui a pesé. Sur la dernière mêlée nous voulions aller chercher la victoire et nous avons mis tous les ingrédient­s. » Si ce succès à l’arraché a été possible, c’est aussi parce que l’équipe de l’Ain, dans sa gestion des matchs, a su franchir un autre cap évoqué par le droitier oyonnaxien : « avec plus de confiance nous sommes désormais capables de mieux lancer nos matchs. »

C’est sur ces bases désormais solides, et dans cette dynamique qui lui a permis de redistribu­er les cartes, que le club de l’Ain veut continuer sa lutte.

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