Midi Olympique

« Pas le droit d’être moyen »

RETOUR EN CLUB APRÈS UN MOIS PASSÉ AVEC LES BLEUS, LE TROISIÈME LIGNE RACONTE CETTE PARENTHÈSE ENCHANTÉE...

- Propos recueillis par Simon VALZER simon.valzer@midi-olympique.fr

Que retenez-vous de cette première expérience avec les Bleus ?

Ce fut une magnifique expérience. Comme je l’ai déjà dit, il n’était pas prévu que je participe à ce Tournoi. Je me suis régalé à côtoyer ce staff et ce groupe qui m’ont très bien accueilli. Et je n’oublierai jamais cette première cape à Cardiff, au Principali­ty Stadium. Pour une première, j’ai beaucoup de chance.

Que fait-on quand on ne figure pas dans le groupe des 23 du XV de France ?

La semaine est exactement identique à celle d’un titulaire : séances, muscu, réunions, vidéos, récupérati­on, tout est pareil. Même le jour du match, on n’est pas à l’écart : on fait les mêmes réunions, on suit l’échauffeme­nt comme un titulaire. Une fois le match terminé, une compensati­on physique est prévue, soit juste après la rencontre soit le lendemain. En clair, il s’agit d’une séance de physique courte et intense destinée à faire monter le cardio et conserver de l’homogénéit­é physique dans le groupe.

Quelles différence­s avec le Top 14 avez-vous constaté en 54 minutes à Cardiff ?

La vitesse. Tout va plus vite. Il faut être réactif tout en restant précis sur chaque détail : la moindre ligne de course, la moindre prise en touche… Une erreur et l’on se fait sanctionne­r. Le plus dur, c’est de rester concentré aussi fort et aussi longtemps.

En parlant de vitesse, Taulupe Faletau vous a donné une petite frayeur…

J’avoue, oui… En tout début de deuxième mi-temps, je réalise une montée défensive sur laquelle je me situe mal par rapport aux autres et Faletau me surprend totalement. Il va très vite, il commence à me prendre sur l’extérieur… Heureuseme­nt qu’il rate sa passe... Ensuite, les soutiens arrivent ! Cela prouve qu’à ce niveau la moindre erreur est sanctionné­e direct.

Sur quel secteur avez-vous compris que vous deviez progresser en priorité ?

J’ai compris qu’au niveau internatio­nal, on n’a pas le droit d’être moyen. On doit être plus exigeant avec soi-même, pour tout. Mais je citerai tout de même la vitesse : il faut toujours se replacer plus vite, et être capable de supporter des phases à très hautes intensités. Cette expérience m’a ouvert l’appétit. Après, je reste très humble car, encore fois, j’ai bien conscience d’avoir participé à ce Tournoi grâce à un concours de circonstan­ce. J’ai saisi cette opportunit­é, j’ai beaucoup écouté et appris. Maintenant, je suis de retour en club et j’ai des objectifs avec le CO pour cette fin de saison.

Avez-vous suivi les résultats et les matchs du CO ?

Bien sûr, sans exception. J’ai même regardé celui de dimanche dernier sur mon téléphone avec Geoffrey Palis sur le chemin du retour. L’équipe avait beaucoup de pression en raison de notre défaite à domicile contre Pau, et celle non bonifiée au Stade français en suivant. Avec ces deux non-match, on s’est tiré une balle dans le pied. En revanche, j’ai apprécié le comporteme­nt de l’équipe face à Brive. Malgré la pression l’équipe a montré qu’elle n’était pas morte et qu’elle donnerait tout jusqu’à la fin.

Les carences en défense observées ces dernières semaines ne sont habituelle­s au CO. Comment les expliquez-vous ?

Il est vrai que cela ne ressemble pas au CO. La défense a toujours été une marque de fabrique de ce club. Nous avons un peu moins de confiance, malgré le fait que nous travaillon­s bien tout au long de la semaine. Pour l’instant, on ne parvient pas à régler ce problème de défense mais cela va venir. Il n’y a plus de temps à perdre car la fin de saison approche.

Comment avez-vous retrouvé vos coéquipier­s ?

Je les ai sentis détendus, satisfaits d’avoir gagné à nouveau. Cette victoire contre Brive a fait du bien. Nous avons rapidement basculé sur Montpellie­r car un grand défi nous attend là-bas. C’est une équipe très dure à jouer chez elle. On sait que le MHR est capable de mettre de sacrés scores à ses adversaire­s, à l’image du 47 à 3 au Racing 92, un résultat qui m’a vraiment impression­né. Après, ils ont aussi connu un match accroché contre Bordeaux, qui a su les mettre en difficulté. Nous allons certaineme­nt relever quelques points techniques de cette rencontre pour exploiter les rares failles qui existent dans l’organisati­on de cette équipe montpellié­raine.

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