UN CHÂTEAU EN ESPAGNE
COMME À LEUR ACCOUTUMÉE DEPUIS TROIS ANS, LES AUVERGNATS SE SONT RETROUVÉS APRÈS LE TOURNOI POUR UN STAGE EN ESPAGNE, DU CÔTÉ DE BENIDORM. POUR SE RECONSTRUIRE UNE COHÉSION AUTANT QUE POUR PRÉPARER L’ÉCHÉANCE DU QUART DE FINALE EUROPÉEN QUI SUIVRA CE DÉPL
L’assassin revient toujours sur les lieux de son crime, c’est bien connu. Alors, loin de nous l’idée de penser que les Clermontois ont laissé quelques cadavres dans les placards de leur hôtel de Benidorm, où ils se sont déjà retrouvés après les Tournois 2016 et 2017. Simplement de souligner que c’est encore en Espagne, du côté d’Ibiza cette fois, que les Auvergnats se sont retrouvés au mois de juillet pour lancer la présente saison. Pour un moment de décompression bien méritée après une saison haute en intensité, ponctuée de deux finales et d’un titre de champion de France. Le point de départ de la série noire que l’on sait, et de cette invraisemblable série de blessures qui amena l’ASMCA jusque dans les tréfonds du classement domestique. Alors, faut-il voir un drôle de clin d’oeil du destin à ce que les Clermontois se retrouvent une nouvelle fois en Espagne au moment où ils sont en passe de retrouver la quasi intégralité de leur effectif, et donc de préparer de manière optimale la grande échéance du quart de finale de Champions Cup face au Racing ? Pour les plus superstitieux, peut-être… Sauf que les Auvergnats ne font définitivement pas partie de cette engeance, qui ne voient dans ce stage que le moyen le plus pragmatique de retrouver une certaine cohésion, tout en travaillant au secret quelques menus détails susceptibles de surprendre le Racing, ainsi qu’en peaufinant le retour de derniers cadres.
DES CADRES À PRÉSERVER
Voilà pourquoi, s’ils ne galvauderont pas ce déplacement à Toulon dans le souci de ne pas faire exploser l’embryon de dynamique né de leur série de trois victoires, les Auvergnats chercheront logiquement à ne pas exposer certains joueurs à de nouvelles blessures avant l’échéance du premier avril. Chat échaudé craint l’eau froide, comme on dit si bien… Alors, à l’heure où une qualification dans le top 6 relève davantage de la construction d’un château en Espagne que de la pure lucidité, il va de soi que Franck Azéma et les Clermontois seront bien décidés à tirer le maximum de leur maigre avantage du moment, à savoir la possibilité de se concentrer sur une seule compétition. Probablement ce qui leur a manqué ces dernières saisons pour atteindre le Graal européen, ainsi que l’assurent certains ? Quitte à vérifier la pertinence de cette théorie, autant jouer son jeu jusqu’au bout…