Midi Olympique

L’ANGOISSE GAGNE !

LES ESPOIRS DE QUALIFICAT­ION SONT ENVOLÉS. L’AVIRON A BIEN D’AUTRES SOUCIS. L’EFFECTIF EST DÉCIMÉ. LES JOUEURS DANS LE FLOU QUANT À LEUR AVENIR. PAS LES MEILLEURES CONDITIONS POUR ACCUEILLIR MONT-DE-MARSAN.

- Par Edmond LATAILLADE

Le ras-le-bol et l’inquiétude quant à l’avenir des joueurs, exprimés par Martin BustosMoya­no après le match à Angoulême, la semaine dernière, ne sont pas tombés. C’est dans un contexte lourd que les Bayonnais vivent cette fin de saison et s’apprêtent à accueillir Mont-de-Marsan, une formation ambitieuse de ce championna­t. Tout le groupe est touché, des joueurs à la tête du staff. Tous sont en attente d’une situation qui doit se décanter dans les jours, voire les semaines à venir. Le ton est posé mais les propos sont incisifs chez Pierre Berbizier. « Le contexte environnan­t nous dépasse. Tout le monde a des projets. On a du mal à se situer. Surtout que ces projets se font sans que l’on soit consultés. » Le manager bayonnais a commencé un travail à son arrivée en début de saison. Et ne sait si tout ne doit pas repartir à zéro dans le club. « J’ai, en effet, engagé un projet, dit-il. Avec un positionne­ment sur l’avenir. Cette structurat­ion que je mets en place se base sur la formation. 17 espoirs ont touché le haut niveau cette saison. Ce sont les bases de la refondatio­n, la partie immergée de l’iceberg. Avec ce qui arrive tout cela est caché, gâché. »

DIX-HUIT JOUEURS EN ATTENTE

A l’orée de ce rendez-vous avec le troisième du classement, ce qui aurait pu être un match de gala se transforme en une station de calvaire. « Quand les joueurs entrent sur le terrain, continue le manager, ils ont des questions en tête. Et pas de réponses. C’est un groupe qui souffre, qui s’est toujours battu, qui se bat seul. Je les comprends ! » Le flou concerne 18 joueurs qui sont en fin de contrat et qui ne savent pas de quoi leur avenir sera fait. Une saison qui se termine dans l’angoisse pour eux et qui avait d’ailleurs bien mal commencée. L’heure du bilan se profile et avec elle, les regrets d’un championna­t qui aurait pu prendre un visage plus souriant. « On a connu un début d’exercice difficile, analyse Pierre Berbizier. Avec 18 départs et 6 arrivées. Il y avait le traumatism­e de la descente et la constructi­on d’une équipe. Tous ces aléas ont fait qu’on s’est lancé dans une course à handicap qu’on a été en passe de remporter. Malheureus­ement, on a eu beaucoup de blessés, 17 à Angoulême. On a eu aussi 7 situations de joker médical. On n’a pu prendre une seule opportunit­é. On en voit l’importance. Par exemple à Grenoble avec l’arrivée de Visinia. L’arrière a été déterminan­t face à nous et dimanche à Mont-deMarsan. Et puis ce climat pesant s’est installé. Je ne cherche pas de justificat­ions mais j’expose les conditions. »

Dans quelles dispositio­ns les Bayonnais se présentent-ils donc face aux Landais qui jouent une carte importante quant à leur place au classement ? « Avec les armes à la main. Avec nos armes du moment… Et puis, il faut montrer à nos supporters notre envie de nous battre. Ces supporters à qui on doit ce respect. On veut terminer la tête haute. On veut prouver aussi qu’on peut rivaliser. Avec nos moyens toujours. » Dans des conditions normales, l’Aviron aurait pu, certes, se mêler à la course à la qualificat­ion. Il lui faut désormais penser à la saison prochaine. Avec un recrutemen­t que Pierre Berbizier aurait voulu boucler à 80 % au mois de décembre. Inquiétant ? Surtout urgent !

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À trois journées de la fin de la saison, les Bayonnais de Pierre Berbizier (ici en discussion avec Vincent Etcheto) sont le flou le plus complet. Une situation que déplore le manager de l’Aviron. Photo Midi Olympique - Bernard Garcia

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