LE DERNIER PIÈGE
DE NOUVEAU EN BALLOTTAGE FAVORABLE POUR UN BARRAGE À DOMICILE, LES ISÉROIS NE DOIVENT ABSOLUMENT PAS SE RELÂCHER, SOUS PEINE DE GÂCHER LE BON COUP RÉUSSI À MONT-DE-MARSAN.
Faut-il franchement s’étonner de la victoire du FCG sur le terrain jusqu’alors inviolé de Guy-Boniface, à Mont-de-Marsan ? Au vu de la dynamique récente de l’équipe, peut-être un peu. Au vu du potentiel du groupe ? Pas le moins du monde, tant on sait cette équipe capable, depuis le début de la saison, du meilleur comme du pire. Et surtout d’alterner entre les deux extrémités avec une régularité métronomique, l’unique constante à laquelle ses suiveurs peuvent malheureusement se fier.
De fait, faut-il craindre pour les Isérois cette réception de Carcassonne ? C’est une évidence, tant les Audois présentent le parfait profil face à laquelle le FCG semble susceptible de s’endormir sur ses lauriers. Qui plus est après l’énorme débauche d’énergie concédée à Mont-de-Marsan pour maintenir leur avantage jusque dans les dernières secondes, qui a conduit certaines cadres comme Taumalolo, Visinia et autres Setephano à passer davantage de temps à l’infirmerie que sur le terrain… Alors, ajoutez à cela que les Isérois ne sauront qu’à la dernière minute si leur joker au poste de pilier droit Ropate Rinakama pourra figurer sur la feuille de match (le manager Andrew Farley était mercredi après-midi à la préfecture afin de régler les dernières procédures, avant de transmettre son dossier à la LNR), et vous conviendrez que toutes les conditions ne se trouvent pas réunies pour affronter le mors aux dents la bande de Christian Labit, dont on peut être certain qu’elle cherchera en priorité à faire déjouer le FCG par le combat…
OBJECTIF : SE DÉPLACER SANS ENJEU À ANGOULÊME
On exagère, vous dites ? Peut-être bien, après tout. Sauf que les dernières performances des Grenoblois au stade des Alpes ne se sont jamais avérées des plus abouties, et qu’à ce point de la saison, il serait trop dommage de gâcher les efforts récemment consentis. Un discours qui a évidemment été celui martelé par les entraîneurs Dewald Senekal et Stéphane Glas toute la semaine, ces derniers se trouvant bien conscients des conséquences fâcheuses que pourraient revêtir le moindre faux pas. Au vrai, avec la réception Aurillac (qui devrait se déplacer sans enjeu, ayant assuré son maintien dès ce week-end) à venir, les Isérois semblent disposer de toutes les cartes en main pour pouvoir assurer leur place de barragiste à domicile avant la dernière journée, et donc se permettre un dernier déplacement sans enjeu à Angoulême. De fait, la venue de Carcassonne constitue pour les Grenoblois le dernier piège d’une saison qui n’en aura pas manqué. À eux donc de se pas commettre de péché d’orgueil au plus mauvais moment de la saison…