UN OBJECTIF QUASI ACQUIS
DEUX VICTOIRES SUR MONT-DE-MARSAN ET COLOMIERS ONT MIS LE RC VANNES SUR LA RAMPE DE LANCEMENT DU MAINTIEN. RESTE À DÉCROCHER LE DERNIER POINT QUI MANQUE AU CLASSEMENT...
Àtrois journées de la fin de l’exercice, le RC Vannes se trouve dans une situation enviable au classement, ne serait-ce déjà que parce qu’il est maître de son destin et qu’il a les clefs pour ouvrir la porte du troisième exercice de son histoire à ce niveau de compétition. « C’est un avantage non négligeable de ne pas avoir à supputer, spéculer sur les résultats de ses concurrents directs », observe-t-on dans l’entourage du club. Il est en effet commun de dire que la deuxième saison d’un promu est toujours la plus difficile. À l’aune de celle-ci, Jean-Noël Spitzer avait considéré que son « équipe ne serait pas forcément plus forte que lors du premier exercice, mais sans doute plus homogène. » Et d’ajouter : « Cette homogénéité, nous ne l’avons pas toujours montrée et il y a eu trop de décalage entre certaines performances. D’une mi-temps à l’autre, d’un match à l’autre. Ce qui nous a vraiment manqué, c’est cette capacité à enchaîner. »
LE CAP DES 56 POINTS...
Sur les 27 journées de compétition jusqu’alors disputées, l’entraîneur vannetais jette encore un regard lucide. « Nous avons eu des hauts et des bas, manqué de constance et je ne peux pas me montrer satisfait de certains visages que l’on a montré. Et en même temps, nous avons eu aussi des performances de très grandes qualités », précise encore le technicien. Avec 56 points au compteur, total que Jean-Noël Spitzer avait fixé pour assurer le maintien, le RC Vannes peut résolument voir sa fin de championnat avec un optimisme mesuré. Mais tant qu’il n’a pas la certitude mathématique de renouveler son bail, le club reste prudent. « Je n’ai pas envie de me retrouver devant Narbonne avec une obligation de résultat » qui se transformerait en épée de Damoclès pour le déplacement à Dax si d’aventure… Mais ces probabilités négatives seraient alors balayées si les dés étaient déjà jetés pour Narbonne… Et pour Dax à l’issue de cette 28e journée.
« NOUS NE SOMMES PAS ENCORE INSTALLÉS EN PRO D2 »
Ce deuxième exercice en Pro D2, Jean-Noël Spitzer le qualifié encore de « différent et tout aussi difficile. Peut-être parce que le groupe était un peu émoussé et qu’il n’a pas eu l’enthousiasme de la saison précédente. Nous ne sommes pas encore installés dans cette compétition. Nous avons encore beaucoup de choses à faire, à accomplir. Nous n’avons pas de marge de manoeuvre. Le sentiment plus ou moins objectif ou inconscient que nous étions plus forts que l’année dernière a prévalu parfois, alors que nous avons été aussi médiocres. » Le boss vannetais n’en dira pas plus, réservant son analyse des meilleurs moments de la saison et les pires souvenirs lorsqu’il s’agira d’en rendre compte au soir de la 30e journée de championnat. Avec déjà en tête la préparation du prochain exercice et des ambitions sans doute nouvelles, puisque depuis 30 ans, le RCV à petits pas progresse un peu plus chaque saison. 10 ans en Fédérale 3, 10 autres en Fédérale 2, 10 autres encore en Fédérale 1… Et dans 8 ans, le Top 14 ?