Midi Olympique

Le rebelle de la Force

- J.B.

La carrière du deuxième ligne internatio­nal Adam Coleman a pris une nouvelle tournure en août 2017 quand Rugby Australia a signé l’arrêt de mort de la Western Force. Obligé de donner une autre direction à sa carrière, Coleman était très tenté par une aventure à l’étranger, déçu par la tournure des choses dans le rugby australien. Mais son amour du maillot des Wallabies a fini par le convaincre de rester en Australie. Avec 20 sélections, il n’aurait pas pu être convoqué pour jouer avec l’équipe nationale, ne pouvant bénéficier de la clause « Giteau » (minimum de 60 sélections avant de pouvoir prétendre continuer à jouer en équipe nationale tout en jouant à l’étranger). Alors, c’est finalement vers Melbourne, et les Rebels que Coleman s’est tourné, préférant suivre son ancien entraîneur de la Force, Dave Wessels. Un entraîneur qui a joué un rôle majeur dans le choix de Coleman : « Dave est un homme très intelligen­t dont chaque parole est réfléchie. Quand il dit quelque chose tout le monde l’écoute car il ne parle jamais pour ne rien dire. Il sait être à l’écoute des joueurs qu’il traite comme des adultes. Et ce qu’il a fait pour créer l’amalgame dans l’équipe est fabuleux. » La confiance est réciproque puisque Wessels n’a pas hésité à confier le capitanat à Coleman, le préférant à des joueurs comme Genia ou Hodge.

ADAPTATION RAPIDE

Il est facile de comprendre pourquoi Wessels, ex-entraîneur de la Western Force, a fait confiance à un des transfuges de la Force, afin de faire passer son message plus rapidement. Et Coleman a parfaiteme­nt endossé ce rôle. Néanmoins, le brassard ne lui a pas fait perdre son côté abrasif et son style très physique : « J’ai toujours dit que même avec le rôle de capitaine, je ne changerai pas ma façon de jouer ou de me conduire sur un terrain. Je suis un compétiteu­r par nature et c’est une de mes grandes qualités et, si je m’éloigne de mes valeurs, je me trahis moi-même. » Même s’il est arrivé très tard aux Rebels puisqu’il était en tournée avec les Wallabies et a ensuite bénéficié d’une période obligatoir­e de repos, Coleman s’est rapidement fait à la vie de Melbourne, capitale sportive de l’Australie. « C’est extraordin­aire il y a tellement d’évènements sportifs dans cette

ville et tellement d’équipes différente­s (Melbourne reste la capitale du football australien et compte pas moins de 9 -sur 18- équipes dans le championna­t national, N.D.L.R.). Du coup ça veut dire beaucoup de compétitio­n et nous sommes très rarement au centre des préoccupat­ions des médias locaux. Ce qui est parfois très positif car nous ne sommes pas distraits par

ces à-côtés. » En tout cas, Coleman et sa compagne apprécient leur nouvelle vie dans une ville particuliè­rement cosmopolit­e.

Sur le plan sportif, les Rebels ont démarré leur saison en fanfare, gagnant leurs 3 premiers matchs avec bonus offensif à la clef avant le coup d’arrêt du week-end dernier face aux Waratahs. Une défaite salutaire pour Coleman car elle va faire réaliser aux joueurs que rien n’était acquis et que la chance pouvait tourner très rapidement. Les Rebels auront l’occasion de se remettre dans le droit chemin en accueillan­t les Sharks à Melbourne, vendredi soir avec Adam Coleman à leur tête.

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