Midi Olympique

Trois ans de plus, quoiqu’il advienne

APRÈS UN DÉBUT DE CARRIÈRE MARQUÉ PAR UNE GRAVE BLESSURE À LA CHEVILLE, IL A DÉCIDÉ DE SE POSER À PROVENCE RUGBY.

- G. C.

Jusque-là, le parcours de Charles Malet n’avait pas été un long fleuve tranquille. Ce Bayonnais de naissance élevé à la mamelle de l’Aviron, ancien judoka à la ceinture noire venu au rugby en cadet sur le tard, s’est vu cloué au sol pendant deux saisons en raison d’une cheville récalcitra­nte. C’est une opération mal fagotée qui avait ruiné son passage au Lou. Il venait de Narbonne en Pro D2, où il était parti sur un contrat de trois ans prendre le temps de jeu qu’il n’aurait jamais eu Top 14 à Bayonne. Le choix avait été pertinent, et si pertinent qu’au bout de deux années seulement, les Lyonnais lui avaient ouvert les portes de la première division en lui offrant chez eux un nouveau contrat de trois années. Nous étions en 2014, il avait 22 ans, et la vie s’ouvrait. Son avenir s’est refermé d’un coup alors qu’il disputait avec les Audois son dernier match de la saison avant son départ vers la capitale des Gaules. Crac, la cheville, l’opération qui ne fonctionne pas, et la rechute. Cinq opérations ont été nécessaire­s à son rétablisse­ment. En Top 14, il n’y a jamais joué. À Mont-de-Marsan non plus, où les Lyonnais l’avaient prêté pour se refaire la caisse. La cheville, toujours la cheville. Et puis quand le mal est parti, les impératifs de fin de saison des Montois l’avaient laissé de côté au moment de son retour, et sa fin de contrat à Lyon est survenue. Le bilan en trois années à Lyon : onze feuilles de matchs en Pro D2 à Mont-de-Marsan. Ainsi va la vie du rugbyman profession­nel blessé et ballotté. C’est donc en Fédérale 1 qu’il a repris réellement le chemin de sa carrière. Les Provençaux lui avaient redonné sa chance, et puisqu’il l’a prise, ils lui ont proposé à leur tour pour la troisième fois de sa carrière, un nouveau contrat de trois années. Il vient de signer, et sans rajouter de clause suspensive en cas de non montée en Pro D2. « Je revis, c’est bon, dit-il. Il n’était pas question que je parte. Je n’ai même pas réfléchi à savoir dans quelle division sera le club la saison prochaine. » Sans doute en

Pro D2, si Charles Malet revenant - il était absent à Tarbes - les Provençaux reprennent sérieuseme­nt le fil de leur saison.

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