Midi Olympique

« On a déjà fait l’ascenseur »

APRÈS UN DÉBUT DE SAISON DIFFICILE, LES ATURINS REDRESSENT LA BARRE. ILS S’Y SONT PRIS UN PEU TARD MAIS CONSERVENT UN ESPOIR DE MAINTIEN S’ILS GARDENT LE RYTHME ! LEUR PRÉSIDENT Y CROIT MAIS NE FERAIT PAS UN DRAME D’UNE DESCENTE.

- Le président Cassagne veut croire au maintien pour l’Avenir aturin. Propos recueillis par David BOURNIQUEL

Vous étiez au plus mal en début d’année. Aujourd’hui vous n’avez que deux points de retard sur le maintien (le club est 11e de la poule 7 de Fédérale 2). Comment le vivez-vous ?

On respire un peu mieux, le moral est en hausse. La victoire contre Lourdes, dimanche dernier, assortie du bonus offensif nous a fait un bien fou. On est content, on retrouve des couleurs mais on relativise : nous savons bien que nous maintenir ne dépend pas que de nous, que nous ne serons pas forcément les favoris de nos matchs à venir, que nous devrons peut-être compter sur le faux pas des autres. Mais l’espoir demeure et c’est bien l’essentiel. À nous de grappiller des points et d’espérer.

Votre club a déjà connu la descente. Retrouver la Fédérale 3 serait-il un drame ?

Non, il y a bien pire dans la vie. Il faut raison garder. Sous ma présidence, le club a déjà fait l’ascenseur deux fois. À l’époque nous avions su remonter immédiatem­ent. Le club n’était pas mort. Si nous devions à nouveau chuter, il faudra remettre notre ouvrage sur le métier et rebâtir. On sait que notre salut passera par la jeunesse alors nous mettrons l’accent sur eux. C’est déjà un peu le cas depuis trois ou quatre saisons. Notre équipe est jeune.

Vous attendiez-vous à souffrir autant cette saison ?

Honnêtemen­t, non. À la lecture de la poule sur le papier, Photos DR nous espérions finir dans le ventre mou. Oh ! Nous ne rêvions pas de qualificat­ion. On avait bien vu que certaines équipes nous seraient supérieure­s. Mais on ne s’attendait pas à jouer le maintien toute la saison durant. C’est une surprise.

Comment expliquez-vous d’en être arrivés là ?

C’est le lot de toutes les équipes comme la nôtre, qui sont sur le fil à cause d’un budget « ric-rac ». Nous n’avons pas un effectif pléthoriqu­e et nous avons commencé à avoir quelques blessés. Cela nous a pénalisés. Nous faisons un bon premier tiers de saison mais sûrement un peu en surrégime. Petit à petit, notre jeu s’est délité. Nous perdons aussi beaucoup de matchs de très peu, sur des détails. Des matchs que l’on aurait très bien pu gagner mais qui nous ont échappé. C’est le rugby.

En tant que président d’un club amateur historique, avez-vous un message à passer ?

Oui, j’aimerais que le dimanche redevienne le jour du rugby amateur. En faisant jouer les profession­nels en concurrenc­e directe avec les amateurs, on vide les stades. Jouer le samedi, pour des clubs comme le nôtre, est quasiment impossible. Cela nécessite un éclairage visible depuis la lune, d’avoir des joueurs disponible­s un jour travaillé… C’est très compliqué. Et le simple spectateur de rugby - je ne parle pas du supporter - préfère rester chez lui à regarder un alléchant Stade toulousain - Montpellie­r que se déplacer au stade, dans le froid, pour voir l’Avenir aturin accueillir le Football Club lourdais…

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France