L’ESPAGNE POURSUIT LE COMBAT
WORLD RUGBY A LANCÉ UNE ENQUÊTE APRÈS LE REVERS CONTROVERSÉ DES ESPAGNOLS EN BELGIQUE DIMANCHE, LES PRIVANT D’UNE QUALIFICATION DIRECTE POUR LE MONDIAL.
La tension ne retombe pas, comme le prouvent les témoignages ci-contre. La victoire de la Belgique sur l’Espagne (18-10), qui prive les Leones d’une qualification directe pour le Mondial 2019 à la faveur de la Roumanie, avec un arbitrage controversé du Roumain Vlad Iordachescu, fait toujours polémique. Au point que World Rugby a décidé d’entrer en contact avec les arbitres de la rencontre pour tirer la situation au clair. L’instance dirigeante a tenu à rappeler que ce n’est pas elle qui nomme les arbitres dans le Tournoi B. C’est Europe Rugby qui s’en charge, dont le président, Octavian Morariu, est de nationalité roumaine… Information qui sème encore plus le trouble : ce dernier aurait, selon la presse espagnole, des parts dans la société qui possède les droits télés pour la retransmission de la Coupe du monde 2019 en Roumanie.
Les Leones, dont plusieurs joueurs évoluent dans les championnats français, reçoivent un soutien massif. Sur les réseaux sociaux notamment, où le hashtag #justiceforspain a fleuri. Marco Tauleigne, Baptiste Serin et Benjamin Fall ou l’ancien sélectionneur de l’Angleterre, Clive Woodward, ont publiquement pris position en leur faveur. Le viceprésident de World Rugby, Agustin Pichot, aurait aussi fait savoir son soutien aux Espagnols.
PAS DE MATCH REJOUÉ ?
La Fédération ibérique a porté réclamation. Mais, selon nos informations, cette dernière aurait peu de chances d’aboutir et le match ne devrait pas être rejoué. Les Leones devront affronter le Portugal le 21 avril en Espagne et, en cas de succès, remporter une confrontation aller-retour contre les Samoa les 9 et 21 juin pour obtenir leur billet. En cas d’échec, il leur resterait une ultime chance de décrocher le sésame, en allant remporter un tournoi de repêchages programmé au Japon en novembre. En attendant, la Fédération roumaine a décidé de retirer le même Vlad Iordachescu de l’arbitrage du quart de Challenge Cup entre Pau et le Stade français pour lequel il était prévu, pour des
« raisons de sécurité » car « une des équipes compte dans ses rangs des joueurs espagnols. »