« Saracens - Harlequins, énorme derby de Londres »
Le billet de Saint-André, consultant SFR Sport
On ne va pas parler de le XV de la Rose, 5e du Tournoi, on va évoquer l’économie du rugby anglais et du Premiership en particulier qui a un moment donné était dépassé médiatiquement, financièrement par le Top 14 et il y a quelques saisons ils se sont posés les bonnes questions. Ils ont décidé de confier leur marketing et leur communication à des professionnels. Désormais seul le site du Premiership centralise tout ce qui concerne les informations des douze clubs de première division mais aussi pour ceux de la deuxième, recrutement, infos, communications externes et internes… Cela permet d’entretenir une cohérence. Le succès des délocalisations au Stade de France, au Vélodrome ou ailleurs de certains clubs du Top 14 a impressionné et influencé les Anglais. Mais là où en France ce sont les clubs qui prennent la seule responsabilité, la Premiership a décidé de confier cela à un cabinet de consulting en marketing sportif et spécialisé dans l’événementiel. Cela donne quatre actions fortes par saison, comme de la première journée de chaque saison, Twickenham accueille deux rencontres le même jour, ou encore un match délocalisé aux Etats-Unis comme cette saison Newcastle - Saracens à Philadelphie, et un match des Saracens à Wembley, sans oublier la finale du championnat jouée à Twickenham la veille de Barbarians britanniques contre l’Angleterre pour un super week-end de fierté pour le rugby anglais. Depuis qu’ils ont mis en place cette communication, cette organisation avec de véritables pros de la communication, des nouvelles technologies et du marketing, la Premiership a dépassé le Top 14 en matière de taux de remplissage des stades et en exposition internationale avec la juteuse vente des droits de la Premiership à CCTV5 en Chine. C’est aussi l’une des lignes d’affrontement franco-anglaise, pas seulement sur le terrain sportif, mais aussi sur le terrain économique et médiatique.