UN AVANT-GOÛT DE PRINTEMPS ?

SOULAGÉE PAR SA VICTOIRE À AGEN, L’UBB PART AFFRONTER LA ROCHELLE AVEC L’IDÉE DE FAIRE UN GROS MATCH ET EN RÉCUPÉRANT ENFIN SES BLEUS.

Libéré, délivré, l’entêtante et incongrue chanson de la Reine des neiges résume bien le soulagement que l’UBB a vécu sous la pluie d’Armandie. Et en ce printemps qui vient, l’équipe girondine semble se nourrir du retour à des températures plus clémentes, et de ses internationaux. Si Rory Teague a préféré ne pas ouvrir l’entraînement aux journalistes présents, l’atmosphère était finalement plutôt joyeuse pour les joueurs et l’encadrement. « Cela fait plaisir de revenir avec les copains, souriait un rafraîchissant Jefferson Poirot. En plus, ça a gagné le week-end dernier donc il y a beaucoup d’excitation à l’entraînement. » Avec cette victoire « qui fait du bien à la tête » comme le disait Jean-Baptiste Dubié à la sortie du match, l’Union est positionnée trop bas pour pouvoir jouer le top 6 et trop haut désormais pour craindre une descente. Aussi, les voici libres de jouer, de s’envoyer, de tout lâcher. Avec les retours d’internationaux gonflés de confiance, heureux comme des Crabos un jour de reprise du championnat, Jérémy Davidson pouvait esquisser un sourire : « Ils reviennent avec beaucoup d’enthousiasme et pas seulement parce qu’ils ont pu relever la tête avec l’équipe de France avec de bonnes performances. Bien sûr, ils sont heureux de retrouver leurs coéquipiers et camarades. Et le fait que l’on ait gagné contre Agen, cela donne un peu plus d’enthousiasme pour bien finir cette saison. On a perdu des matchs qui étaient à notre portée, que l’on n’a pas pu finaliser. Mais comme on dit en cette saison, une hirondelle ne fait pas le printemps. C’est à nous de prouver lors de ces derniers 5 matchs que c’était juste des fautes. »

« ON N’EST PAS JUSTE LÀ POUR FINIR ET PARTIR EN VACANCES »

Alors, un déplacement à Deflandre, c’est presque idéal pour mesurer ses forces et ses faiblesses dans cette fin de saison. Jérémy Davidson prévient : « C’est marrant, on avait préparé le match avant Noël et on disait que c’était vraiment un rouleau compresseur. Ils sont bons partout, ils jouent partout. Ils jouent avec des offloads, ils marquent des essais de 80m. C’est une très bonne équipe en mêlée, en touche, en ballons portés. Et là, quand tu regardes les images à nouveau, c’est toujours la même chose. Donc, on se prépare à un match très dur. » Sauf que l’UBB part avec quelques atouts en poche. On veut parler ici d’un Adrien Pélissié en pleine bourre, d’un Marco Tauleigne convaincant et d’un Baptiste Serin qui doit piaffer d’impatience. Jefferson Poirot est lui, en pleine forme et se méfie des Jaune et Noir : « La Rochelle, c’est compliqué de les battre chez eux, c’est compliqué aussi de les battre quand tu les reçois (sourires). Ce sont toujours des matchs de très haute intensité. Là, je reviens des sélections, je pense que cela sera du niveau international. Donc c’est à nous de faire attention, d’être bien en place. Parce que si on n’est pas en place, je pense que cela peut aller très vite. » Remarque justifiée car l’Union a habitué ses supporters cette saison, aux montagnes russes émotionnelles. Aussi, si le printemps est officiellement là, les giboulées de mars, surtout à La Rochelle, ne sont jamais bien loin.