Bien couverts même après l’hiver
« R
odez ? On y va en string et à
vélo ! » S’il était un peu en pétard il y a quelques semaines de cela du fait de l’agencement « au taquet » du calendrier et de ses fameuses dates de repli, Olivier Laurent n’en a pas perdu pour autant son sens de la formule. Il faut dire qu’une sacrée dose d’humour semble indispensable au colistier de Sylvain Decon et d’Adrien Figueiredo. Un staff engagé dans un management à flux tendus du fait des indisponibilités de Bouyssou, de Bastien Lacombe, de Lescout, d’Aisaké, de Flanquart, de Verdy, sans oublier la suspension infligée à Benamor. « S’il y a une opportunité, nous la saisirons très volontiers, mais la réception de Bagnères-deBigorre le week-end suivant correspond à un objectif ciblé en priorité », poursuit celui qui considère que son équipe, certes bien partie, n’est pas encore qualifiée. Ce qui est, à plus forte raison même, le cas de l’hôte ruthénois. « Si nous perdons une seule rencontre à domicile, c’en sera fini de nos chances de qualification, il ne sera même pas nécessaire de se projeter sur les sessions de rattrapage face à Bergerac et Lavaur », reconnaît, pour sa part, Arnaud Vercruysse. Sans que nul ne puisse reprocher à l’ancien sociétaire de l’AS Béziers de se montrer aussi terre à terre : « Il y a un contraste flagrant entre les visages affichés à domicile et à l’extérieur, et ce ne sont pas les compositions d’équipes dictées par les blessures qui expliquent tout à elles seules. L’impact le plus préjudiciable se situe au niveau des séances d’entraînement. » Ainsi, alors qu’un concert de
louanges avait salué leur victoire face à Blagnac - les vaincus, avec beaucoup de fair-play, ont d’ailleurs reconnu que Rodez avait fait parler sa densité physique - les Aveyronnais ont, non pas chuté, mais mis un genou à terre lors du déplacement à
Saint-Sulpice-sur-Lèze. « Nous étions dans le coup, cela pouvait basculer aussi bien d’un côté que de l’autre dans la mesure où personne n’a dominé, mais la fin de rencontre en infériorité numérique nous a été fatale. » Pour ce qui est des blessures, celui dont Ruan Lamprecht est
le premier adjoint évoque « la malchance, et non pas la fatigue ».
De la poisse, donc, pour les Marmoiton, Auréjac, Territahoïa (« Ralf », le Tahitien passé par Cahors), Carrère et autres Koetzee… Dans ces conditions, il y a tout lieu de penser que le protagoniste disposant de la profondeur de banc la plus conséquente sortira de son vestiaire avec les faveurs du pronostic.
À RODEZ
Dimanche 15 heures