Midi Olympique

Des fondations aux finitions

- Par Philippe ALARY

Les éloges, les mots de réconfort du genre « good game » (Will Carling, l’ancien centre du quinze de la Rose, passait à l’époque pour être un spécialist­e de la condescend­ance), Jean-Max Calice en a entendus assez pour remplir un wagon depuis le début de la saison. Oui, mais voilà, comme tout un chacun, le headcoach clamartois, quand bien même il se dit par nature enclin à voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide, ne peut se satisfaire non plus d’une défaite. Et celle du précédent épisode face à Bourges accentue un sentiment de frustratio­n bien légitime : « Autant un groupe grandit dans l’adversité, autant la victoire a des vertus que rien ne remplace », explique celui qui cible les maux suivants. Soit un début de saison susceptibl­e d’être traîné, entre automatism­es à recréer du fait d’un effectif à géométrie variable, comme un boulet. Par voie de conséquenc­e, le rendement dans la fatidique zone de marque n’est pas celui escompté. Tant et si bien que le ballottage altoséquan­ais ne peut être tranché par les éventuelle­s déconvenue­s

du voisin antonien : « Réussir parce que les autres se retrouvent en situation d’échec, ce n’est pas du tout ma conception des choses. Nous préférons de loin, Rémy Bourdaa, Olivier Lagrange, Nicolas Barratto et moi-même suivre notre fil directeur avec les moyens qui sont les nôtres. » Alors oui, foi de Clamartois, on s’apprête à déplacer le jeu. De toute façon, indépendam­ment

du plan de match conçu par l’état-major adverse, du côté d’Épernay, Jérémy Delcroix n’est pas en mesure de revoir son prévisionn­el à la baisse : « Clamart, le Puc lors de la prochaine journée, ou un autre, c’est du pareil au même. Tous ceux que nous allons affronter seront logés à la même enseigne. En l’occurrence, celle du respect de l’adversaire face auquel il est impératif de donner le meilleur de nous-mêmes. Le moindre faux pas nous élimine. Par les temps qui courent, un simple point de bonus laissé en route peut causer notre perte. »

SANS PELI FAKATAU

Et lorsqu’on lui rétorque qu’Orléans a perdu du terrain, l’associé de Julien Vanzwaelme­n ne se gargarise pas pour autant : « Je ne suis pas plus étonné que cela tellement Orsay n’attend pas la phase finale pour monter en puissance. Quoi qu’il en soit, NuitsSaint-Georges et Orléans sont, dans cet ordre, mieux placés que nous, je veux dire par là que nous n’avons pas toutes les cartes en mains. » La victoire, une condition nécessaire mais pas suffisante pour des Sparnacien­s appelés à évoluer sans Stefano et Peli Fakatau, les frangins en provenance, comme le redoutable Jocelino Suta naguère, de Wallis-etFutuna. Dimanche dernier, les Marnais ont fait une grosse, très grosse impression en terres beaunoises. Après-demain, il leur faudra tenir la distance quatre-vingts minutes car les Clamartois, à n’en pas douter, vont attaquer, générosité oblige, tous azimuts du coup d’envoi au trille final.

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