Midi Olympique

Vraie montée en températur­e

- Par Olivier GAGNEBIEN

« Avec Saint-Jeanen-Royans et Nice, on est devant deux étapes de montagne », nous avait glissé, voilà huit jours, le vice-président bédarridai­s Frédéric Vaudo. Bédarrides n’a finalement pas pris le chemin du Vercors. Un terrain a priori impraticab­le a eu raison de ce premier choc annoncé dans le Royans obligeant Bédarrides a laissé ses crampons au fond du placard pour ne plus se concentrer que sur la seule équation niçoise. Plus qu’une simple affiche, il s’agit d’un match choc avec un dauphin vauclusien cherchant à défier le patron nissart invaincu et peut-être futur

champion de France. « On ne sera pas à Bédarrides avec le couteau entre les dents, ce n’est pas le match de la montée. Rester invaincu n’est pas une fin en soi, tempère le Niçois Nicolas Bonnet, on a juste envie de soigner notre contenu, d’assurer au plus tôt notre première place et de coller à notre objectif d’accession. » En tous les cas, depuis deux saisons, ces deux-là ne se quittent plus. Entre copains et coquins, la vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille et après cinq matchs serrés, et des écarts concentrés ne dépassant jamais six points, la rivalité est toujours aussi forte. À ce petit jeu des confrontat­ions Nice est, aujourd’hui, le plus solide. Jusqu’à avoir écarté Bédarrides, l’an dernier, en matchs de barrage des phases finales. Sauf que les résultats passés ne préjugent pas du futur. Cet automne, c’est bien Bédarrides qui est revenu de la grande bleue avec sous le bras une partie de la mise. Psychologi­quement, ce n’est pas non plus anecdotiqu­e.

VAUCLUSIEN­S SUPERSTITI­EUX

Invaincu jusque-là près des bords de l’Ouvèze, Bédarrides entend bien rester solide sur ses terres papales et faire mettre, pour la toute première fois cette saison, les deux genoux à terre à l’épouvantai­l niçois. « On va s’efforcer de faire tomber Nice, on veut rester souverain à la maison, mais ce ne serait pas non plus un exploit, assure le technicien bédarridai­s

Mickaël Mabillon, il y a une rivalité sportive entre nous, mais ce n’est pas la métropole face à la campagne, on n’est pas le Petit Poucet face à l’ogre de la Fédérale 2. C’est un rendez-vous aux accents de phase finale et pour une question de fierté, on a juste envie de le gagner. » Au-delà, va s’ajouter un autre ingrédient dans ce combat des chefs, la fraîcheur physique. Entre les matchs remis (SaintRapha­ël et Saint-Jean-en-Royans) et deux dimanches de relâche, Bédarrides n’a joué qu’un seul match en cinq semaines quand Nice a multiplié les rendez-vous et tranquille­ment empilé les succès. « Ce calendrier tronqué est forcément un handicap », analyse

Frédéric Vaudo. « On est dans l’incertitud­e, on peut manquer de rythme, reconnaît Mickaël

Mabillon, mais face aux meilleurs, on sait élever notre jeu. » « Et puis comme, on est un peu superstiti­eux, sourit Fred Vaudo, on a choisi de jouer non pas aux Verdeaux, mais à Châteauneu­f-du-Pape… »

Là où Nice a connu son seul revers, en deux ans, face à Bédarrides. Ce sera sans deux de ses pièces maîtresses le pilier Marquis (suspendu) ni son arrière Franquine (mollet). Il n’y a plus qu’à se montrer patient.

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