Une finale avant l’heure
Le quatrième (Tulle), se déplace chez le cinquième (Casteljaloux) et ce match a déjà tout d‘une rencontre de phase finale avant l’heure. Le vainqueur prendra une grosse option sur la qualification. JeanDavid Borenstein, le manager de Casteljaloux en est bien conscient : « C’est le match de la qualification. Il faut être lucide par rapport à ça. Le gagnant de cette rencontre aura pris l’ascendant, tant comptable que psychologique. » Tout en reconnaissant que son équipe commence à piocher, le technicien avoue que sa saison est globalement réussie : « Honnêtement, j’aurais signé des deux mains en début de saison pour en être à jouer la qualification à trois journées de la fin. Nous, notre ambition, c’était de maintenir le club en Fédérale 2 de belle manière. Pérenniser le club à ce niveau, on ne peut pas prétendre à mieux au vu de notre bassin économique. Jouer des phases finales serait déjà magnifique. » Il ne reste plus beaucoup de marches pour rendre le rêve réaliste. Il faudra passer l’écueil tulliste
avec des forces diminuées : « On ne va pas se mentir, nous sommes dans le dur. C’est un peu le cas de toutes les équipes mais là, on est au « taquet », voire même en surrégime, avec des joueurs usés par l’enchaînement des matchs. On va accueillir Tulle sans certains de nos joueurs clés. Je pense à Thomas Lafond, Quentin David ou Romain Montbrun, tous blessés. On va s’adapter, même si notre réservoir n’est pas énorme. » Et l’adversaire tulliste sera difficile à manoeuvrer comme toujours : « C’est une formation que l’on craint. À l’aller, nous étions en tête à la mi-temps mais ils avaient fini par nous faire exploser en fin de match. C’est une très belle équipe même si je pense que, comme nous, ils sont un peu dans le dur en cette fin d’exercice. » Jean-David Borenstein excelle dans l’art d’inverser la pression :
« Oui, c’est nous qui les recevons, on ne peut pas se manquer mais d’un autre côté, leur calendrier est très difficile. Ils finiront à Marmande, ce qui n’est jamais un cadeau. » Pour ce match capital, les Casteljalousains ont choisi de désacraliser l’événement, malgré l’organisation, en marge de la rencontre, d’un gros repas partenaire prévu de longue date. « On ne changera rien. Pas de mise au vert ou de grands discours »,
pose Borenstein.
DES TULLISTES AMBITIEUX
Philippe Combe, le président de Tulle, corrobore les propos du manager casteljalousain : « Ce match est une finale avant l’heure. On sait que cette équipe est très difficile à jouer. Si on y va « la marguerite au bout des doigts », on
va se faire punir. » Si l’échec est au bout, le président n’en tiendra pas rigueur à son groupe. Pour lui, son club devrait être à l’abri depuis longtemps mais n’a pas su s’y mettre en perdant trop de points bêtement plus tôt dans la saison. « On a lâché un grand nombre de précieux points de bonus qui nous manquent aujourd’hui. Avec eux, nous serions dans une situation comptable bien plus confortable. » Une petite victoire à l’extérieur, dimanche, permettrait de compenser ces errements coupables. Chiche ?