Les talentueuses
C’est un groupe de vingt-huit qui a remporté ce cinquième grand chelem de l’histoire. Une consécration frappée du sceau de l’offensive où, en cinq rencontres, les Bleues ont inscrit vingt-cinq
essais. « La force de notre groupe, c’est aussi la défense, soutient la manager,
Annick Hayraud. En cinq rencontres, nous avons encaissé à peine vingt-trois points dont deux essais face aux Anglaises. Les grandes équipes savent
attaquer mais aussi défendre. » Une équipe c’est aussi un lot de talent dont la jeune capitaine Gaëlle Hermet qui à 21 ans, a réussi à gagner l’estime et le respect de ses coéquipières. Et, surtout, elle a parfaitement assuré la succession de Gaëlle Mignot.
Sur le rectangle vert, une joueuse a vraiment donné du relief à cette formation. Il s’agit de l’Auvergnate Jessy
Trémoulière qui défend désormais les couleurs du Stade rennais. En cinq rencontres, elle a apporté un capital point de 56 unités. À Grenoble, comment ne pas oublier cette ultime attaque face à l’Angleterre à une minute du terme où elle vient faire le surnombre dans la ligne et échapper à deux défenseurs britanniques pour finir sa course dans l’en-but. Jessy Trémoulière, l’arrière qui a tiré l’équipe de France vers le très très haut niveau. Le chevelure blonde de Marjorie Mayans n’est pas passée non plus inaperçue. La flanker tricolore est toujours aussi généreuse dans l’art de distribuer les « tampons ». Écossaises, Irlandaises, Italiennes, Anglaises et Galloises n’en gardent pas un bon souvenir. Dans ce groupe, n’oublions pas la jeunesse de l’ouvreuse de Romagnat, Emma Coudert (18 ans) qui a eu le privilège d’avoir connu la sélection face à l’Irlande et l’Écosse. Pour la Coupe du monde 2021, cette dernière a déjà marqué des points tout comme la troisième ligne toulousaine, Fiona Lecat qui, la saison passée, commandait la sélection des moins de 20 ans.