Midi Olympique

« Les leaders, pas à leur niveau »

Entraîneur d’Agen À L’ISSUE DE LA DÉFAITE À BRIVE, L’ANCIEN OUVREUR REGRETTAIT DES DÉFAILLANC­ES AU PIED MAIS AUSSI CERTAINES CONTRE-PERFORMANC­ES INDIVIDUEL­LES.

- Propos recueillis à Brive par Émilie DUDON emilie.dudon@midi-olympique.fr

Que retenez-vous de ce match en Corrèze ?

Un point, voilà tout ! Un point de bonus défensif qui, malgré tout, va compter. Celui-là nous permet de rester onzièmes et de recoller au classement britanniqu­e avec le Stade français. Jusqu’à présent, ils étaient devant nous et grâce à leur défaillanc­e à domicile contre Toulouse, on se retrouve à égalité sur ce plan. Dans le même temps, on les devance au goal-average particulie­r, comme Brive, d’ailleurs. Alors je ne suis pas satisfait de notre prestation sur cette rencontre mais je sais que ce point est important.

Et sur le plan du jeu ?

Nous avons toujours ce problème récurrent de manque d’occupation. Je considère qu’on n’a pas assez de longueur dans notre jeu au pied. À partir de là, c’est compliqué… Nous sommes identifiés comme une équipe qui déplace beaucoup le ballon. Dans des conditions clémentes, nous parvenons à trouver l’avancée loin de la ligne de marque sauf que là, ça n’a pas été le cas. Dans des conditions comme celles de ce match à Brive, comme celles de la semaine face à BordeauxBè­gles, c’était difficile de le faire, loin de la zone de marque notamment. Nous avons été contrés, pénalisés et nous avons rendu trop de ballons faciles à notre adversaire. Il faut arriver à progresser dans ce secteur-là.

Est-ce la raison pour laquelle vous avez choisi de faire entrer le jeune Hugo Verdu, qui possède un jeu au pied long, à la place de Ricky Januarie dès la 45e ?

Nous souhaition­s, en effet, qu’il amène la qualité de son jeu au pied, tant dans le jeu courant que sur les tirs au but.

N’y a-t-il pas aussi le fait que Ricky Januarie n’était pas dans son match samedi à Brive ?

Oui, aussi (il hésite). Ce qui est décevant sur cette rencontre, c’est que nos leaders de jeu n’ont pas évolué pas à leur niveau. Cela fait plusieurs matchs que c’est le cas… Le problème est que nous avons besoin de toute l’équipe à 100 %, et notamment d’eux bien sûr, pour exister dans ce championna­t.

Vous avez, de plus, dû coacher tôt avec les blessures. Cela a-t-il contrarié vos plans ?

Il s’agissait clairement de coachings subis, même si tous les joueurs allaient entrer en jeu à un moment. Opeti (Fonua, N.D.L.R.) s’est déchiré un muscle à un biceps, et Tamaz (Mchedlidze) s’est déboîté une épaule. Quant à la sortie sur protocole commotion de Vincent (Farré), elle a été particuliè­rement embêtante parce que cela nous a contraint à faire passer Facundo (Bosch) en troisième ligne. Il a fallu s’adapter.

Agen, qui est l’équipe la moins pénalisée du Top 14, a été sanctionné­e treize fois, dont huit en première mi-temps, contre quatre seulement lors des matchs contre l’UBB et Toulon. Que s’est-il passé ?

En première mi-temps, nous en avions déjà concédé huit ! Les difficulté­s à sortir de notre camp ne nous ont pas aidés. Et puis cette équipe de Brive est experte dans les contests et a une grosse capacité à ralentir les rucks et le jeu de leur adversaire. Nous lui avons clairement donné trop d’occasions de scorer.

Dans quinze jours, le SUALG recevra Oyonnax pour un match capital en vue du maintien. Vous êtes-vous déjà donné rendezvous ?

Vous savez, il n’y a pas besoin de se donner rendez-vous… C’est déjà dans les têtes de tout le monde.

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