Midi Olympique

« Des joueurs ne méritaient pas leur place »

Manager de Bordeaux-Bègles LE TECHNICIEN ANGLAIS N’A PAS MÂCHÉ PAS SES MOTS CONTRE CERTAINS DE SES JOUEURS.

- Par A. Bé. Propos recueillis

Est-ce votre mauvaise entame qui vous a été fatale ?

Bien sûr. Nous avons perdu le match dans les premières vingt minutes. Nous sommes vraiment déçus parce que cela arrive souvent. Cette année, c’est notre point faible. Nous avons perdu des ballons trop facilement, loupé des plaquages, tapé directemen­t en touche… C’est un peu comme un sketch.

Pouvez-vous développer ?

Même moi, j’ai peut-être fait une erreur avec la compositio­n. Il y a quelques joueurs qui étaient alignés grâce à leur réputation mais qui ne méritaient pas leur place.

À qui pensez-vous ?

Je n’ai pas envie de dire des noms mais j’ai trouvé qu’un joueur comme Baptiste Serin a montré un très bon exemple. Il est revenu avec beaucoup d’envie cette semaine et puis vous avez d’autres joueurs qui passent à côté ce soir. La semaine dernière, devant 80 000 personnes au pays de Galles, ils (Jefferson Poirot et Adrien Pélissié, N.D.L.R.) ont fait un match énorme Je ne comprends pas ça.

Êtes-vous en colère ?

Oui, je suis en colère. C’est normal quand tu perds un match, non ? Pour moi, les bases du rugby, c’est le plaquage, faire la passe ou le nettoyage. À quelques moments, vous avez ces joueurs qui n’ont pas les fondamenta­ux du rugby. Il y a des moments où nous sommes vraiment dans le match, avec du caractère, en imposant notre jeu. L’équipe de La Rochelle nous a parfois mis dans une situation difficile mais il y a quelques moments dans le match qui coûtent très cher.

Que vous manque-t-il alors ?

Nous ne sommes pas loin. On marque quelques essais contre l’une des meilleures défenses de Top 14. Je suis très content mais si tu perds les ballons trop facilement… Nous en avions parlé durant la semaine car La Rochelle est une équipe capable de traverser le terrain. On a beaucoup de respect pour cette équipe qui, depuis trois ans, fait de très bonnes choses. Eux ont mis leur jeu en place. Par exemple, sur leur premier essai, on rate deux plaquages.

Tirez-vous d’autres enseigneme­nts positifs de ce match ?

J’étais content de l’entrée de Pierre Gayraud (après la sortie sur K.-O. de Marco Tauleigne, à la 3e minute) qui a changé la configurat­ion des avants. Loann Goujon, aussi, qui jouait deuxième ligne et non pas flanker. Chez lui, j’ai senti l’envie de se battre et il a montré l’exemple.

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