PLACE À AUTRE CHOSE UNE INAUGURATION SANS LA MINISTRE
APRÈS DEUX VICTOIRES EN TOP 14 ET UN ÉTAT D’ESPRIT À SOULIGNER, LES MARITIMES ONT BASCULÉ SUR LEUR QUART DE FINALE DE COUPE D’EUROPE CONTRE LES SCARLETS DE LLANELLI.
Certaines défaites restent en tête. En décembre, à la veille de Noël, le Stade rochelais s’était incliné au Matmut Atlantique (29-19), lors du match aller contre l’UBB. En après-match, l’attitude des Girondins n’avait guère plu aux Maritimes. Samedi, ces derniers s’étaient mis en tête de bien les recevoir. À l’image du capitaine, Romain Sazy : « Nous voulions la victoire pour éviter de subir le même après-match qu’à Bordeaux. Eux étaient très contents à la fin. Nous avions à coeur de ne pas voir leur joie en bord de terrain. » Une entame parfaite et un tableau d’affichage qui indiquait 19 à 0 au bout de vingt-cinq minutes mettait les Charentais dans une position idoine. « On voulait imposer notre jeu, mettre du rythme et notre défense était en place. C’est sûr que sur ces quinze premières minutes, il n’y a pas grand-chose à ajouter », soulignait Romain Sazy. Charles Bouldoire, Dany Priso et Tawera Kerr-Barlow, d’un beau plongeon, faisaient boire la tasse aux Girondins avant de fléchir, comme lors du match précédent contre Lyon. « Il y a de nombreuses erreurs qui nous mettent dedans, résumait encore Sazy. Il y en a eu autant devant que derrière. Nous sommes un peu sortis du cadre. » Alexi Balès approuvait : « C’est vrai qu’il y a eu des erreurs qui ne nous font pas basculer positivement dans le match, qui ne nous donnent pas le supplément de confiance pour engranger les points et étouffer l’adversaire. » Un adversaire qui est resté proche au score, revenu à six points seulement à une douzaine de minutes de la fin.
« PÉRIODE CHARNIÈRE »
Les Rochelais se sont alors appuyés sur « un état d’esprit qui est présent depuis plusieurs matchs », remarquait Alexi Balès. Juste avant que la sirène ne retentisse, l’UBB était pénalisée en mêlée et Ryan Lamb tapait en touche. Une décision judicieuse puisque « c’est ce qui nous fait aller chercher ce bonus à la fin », appuyait Balès, auteur du cinquième essai synonyme du bonus offensif. Ce match remporté avec les cinq points, le demi de mêlée a conscience que ça tombe à pic : « Ce match de Bordeaux était une période charnière. C’était basculer dans le top 6 ou, au contraire, si on perdait, dire adieu à nos chances de qualification. Là, nous sommes encore en route. »
Dès dimanche matin, à l’Apivia Parc, les Rochelais sont pourtant passés à autre chose, avec les têtes tournées vers le quart de finale de Champions Cup de vendredi contre les Gallois des Scarlets, à Llanelli. Si les victoires de Lyon et Bordeaux-Bègles ont chassé les quatre défaites consécutives, on a bien conscience que les passages à vide vécus lors ces matchs seront à gommer au pays de Galles. « Les solutions, on les a en stock, à nous de les exploiter au mieux dès vendredi, pointait Balès. Il faudra tout faire bien, c’est aussi simple que ça. Il faudra répondre présents dans tous les compartiments du jeu. » Cinq jours pour préparer ce quart de finale semble peu, pas pour l’ancien Agenais, optimiste : « L’engagement et l’agressivité, on les aura forcément. C’est le premier quart finale de Coupe d’Europe du club. Si on ne les a pas là-bas, on ne les aura jamais. À nous de mettre tous les curseurs à 100 % pour avoir le maximum de chances de notre côté. » La feuille de route est claire. Samedi, l’inauguration de l’Apivia Parc, le centre de performances du Stade rochelais, a eu lieu sans la ministre des Sports Laura Flessel, dont la venue a été annulée en raison de « contraintes de dernières minutes ». L’ancienne escrimeuse avait néanmoins enregistré une vidéo qui a été diffusée, où elle a rappelé l’importance occupée par le Stade rochelais dans l’histoire et la vie de la cité maritime.