Midi Olympique

MANQUE DE MAÎTRISE

SOUVENT PÉNALISÉS, AUTEURS DE NOMBREUX ENAVANT, LES RHÔNALPINS ONT TROP MANQUÉ DE SOUTIEN POUR POUVOIR CONTRARIER UN RACING BIEN EN PLACE.

- Par Sébastien FIATTE

En septembre, les Lyonnais avaient créé la surprise en s’imposant chez les Racingmen. Avant la rencontre, le Lou avait conscience d’avoir face à lui une équipe revanchard­e. Pour valider les bons derniers résultats enregistré­s à Toulouse et La Rochelle et continuer à espérer rester au contact du groupe de tête, les Lyonnais pouvaient toutefois compter sur une équipe au grand complet pour la première fois depuis de longues semaines. En effet, ils ne s’étaient plus présentés dans leur configurat­ion optimale depuis la réception d’Agen (71-17) le 26 janvier, avec notamment Beauxis et Couilloud à la charnière et la présence d’Alexis Palisson sur une aile, à la place de Delon Armitage, dans le XV initial. Il fallait bien cela pour contrer une équipe du Racing joueuse et dont le jeu dans le défense a souvent fait reculer des Lyonnais en difficulté.

Fébriles en début de match, souvent pris par des Racingmen bien en place, les Lyonnais peinaient à rentrer dans la rencontre. Ils étaient par exemple pénalisés à cinq reprises dans les vingt premières minutes, dont trois en possession du ballon… Trop souvent en manque de soutien tout au long de la rencontre, ils perdaient des ballons précieux au sol. Et ils furent également sanctionné­s à plusieurs reprises sur des mauls mal constitués, contre une défense bien en place et malicieuse. Cela fait beaucoup de ballons égarés en route.

LE MENTAL A FAIT LA DIFFÉRENCE

Heureuseme­nt, ils compensaie­nt dans un premier temps leur indiscipli­ne par une conquête de bonne tenue et un jeu au pied efficace. Julien Puricelli et Dylan Cretin se relayaient pour contester les lancers adverses et récupérer quatre ballons, dont un sur une touche pas droite. La mêlée (deux pénalités récoltées en première mi-temps) et le jeu au pied de Lionel Beauxis, précieux, tant dans le jeu courant où ses diagonales permirent souvent à Lyon de faire reculer les visiteurs, ou face aux perches. En difficulté balle en mains, les Lyonnais s’en remettaien­t aussi à un jeu plus restrictif, à l’image de cette longue séquence de jeu au ras près de la ligne, récompensé par une pénalité de Beauxis. En difficulté face à la puissance adverse, le Lou touchait là sa limite hier soir. «Le mental fera la différence, rappelait Pierre Mignoni avant la rencontre. Nous n’avons pas le droit à l’erreur. La première équipe qui lâchera risque de lâcher définitive­ment. » Le technicien lyonnais ne s’est pas trompé.

Hier, c’est peut-être plus le physique qui a longtemps trahi les Lyonnais, contre des Racingmen supérieurs et plus fringants qui ont maîtrisé une fin de match très diputée et terminée à 13 contre 15 lyonnais accrocheur­s. Côté mental, il n’y avait pas grand chose à redire.

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