VISAGES PÂLES
LES CANTALIENS ONT ASSURÉ LEUR MAINTIEN AU TERME D’UN MATCH QU’IL FAUDRA VITE OUBLIÉ TANT POUR AURILLAC QUE POUR VANNES.
C’est fait ! Aurillac reste en Pro D2 après sa victoire vendredi soir face à Vannes. Mais c’est à peu près tout ce qu’il faudra retenir d’un match sans saveur, sans envie presque, ce qui est un paradoxe vu l’enjeu pour les Cantaliens. Heureusement, tout le monde était lucide à la fin du match, quand l’ensemble des acteurs est venu s’excuser de la piètre prestation proposée.
« C’est une partie qui s’est jouée sur un faux rythme. Aucune des deux équipes n’a véritablement réussi à tenir le ballon ce soir. On avait pourtant tous, avant le match, un état d’esprit pour assurer le maintien », expliquait à voix basse Julius Nostadt, pilier gauche aurillacois. Cependant rendons à César ce qui est à César, la mêlée et la touche auront été les seules satisfactions de la soirée.
Mais tout cela reste insuffisant et ce goût d’inachevé laissait des traces chez tout le monde. « Cette soirée nous a donné le sourire simplement du fait que l’an prochain on sera encore dans ce championnat. Je crois qu’il n’y a vraiment que cela à retenir, indiquait Thierry Peuchlestrade, entraîneur des arrières locaux. Sur le match que nous venons de réaliser, rien n’a marché. Des fois, on peut en vouloir à une ou deux personnes. Là, c’est toute l’équipe qui a boité. On a rendu une copie presque catastrophique. » Le coach n’est pas sévère, mais simplement lucide, à l’image d’ailleurs de Jean-Noël Spitzer, son homologue vannetais, qui soulignait « le peu d’intensité », « le manque de rythme » dans un match « où l’adrénaline de la compétition n’était pas présente ».
« ON A ÉTÉ EXEMPT DE COMBATIVITÉ »
Pas grand chose à se mettre sous la dent, mais une dent dure tout de même pour un Thierry Peuchlestrade « déçu car le public ne méritait pas cela ».
On peut d’ailleurs là aussi se poser la question d’un public pas très tendre avec les siens, mais qui devrait se comporter autrement surtout quand les rouge et bleu en ont besoin. Mais là est un autre débat. Pour en revenir au match, l’entraîneur poursuit : « On se devait de montrer un visage autre que celui que l’on a proposé, insistait le coach. On a été exempt de combativité. On n’a jamais fait reculer cette équipe de Vannes. » Le mot de la fin revenant au capitaine Paul Boisset qui résume parfaitement le contexte. « Ces 80 minutes sont à l’image de cette saison : longues. Il a fallu aller batailler une nouvelle fois. On s’excuse de ne pas avoir fait du jeu ce soir, marquer plus d’essais. Quand on sait que le maintien se joue à un point, même si c’est moche, comme ce soir, l’essentiel est là. » Il reste encore Mont-de-Marsan, le 15 avril, pour finir sur une note positive et laisser espérer de lendemains meilleurs.