LA RÉPONSE DU TERRAIN
MALGRÉ UN CONTEXTE EXTRA-SPORTIF PESANT, BAYONNE, À FORCE DE COURAGE ET D’ABNÉGATION, EST VENUE À BOUT DU STADE MONTOIS 18-15.
Àl’image du match qui débuta de façon animée avec un carton rouge dès la deuxième minute, Bayonne a connu une nouvelle journée mouvementée. De son début, où se tenait un conseil de surveillance qui a abouti à la démission de Francis Salagoïty et de tout le conseil de surveillance, à la dernière action du match où le Stade montois aurait pu l’emporter, il fallait avoir le coeur bien accroché. Malgré une semaine agitée, Aretz Iguiniz, n’a, lui, pas été déstabilisé dans sa préparation. « Moi, j’ai un peu l’habitude de ça. Il faudra demander aux autres si ça les a perturbés. Ça fait un petit moment que ça dure. » L’Aviron reste un club à part. Néanmoins, les joueurs et le staff restent en attente de réponses pour l’année prochaine, qui se profile à grand pas. À commencer par Joël Rey qui rappelait après la rencontre : « Je viens d’arriver à l’Aviron, mais il faut construire. C’est sûr, les lignes bougent un peu de partout, mais il y a une équipe, un club, une ville. Plus les gens prendront vite les décisions qu’il faut plus vite le club pourra construire et avoir une équipe compétitive pour l’année prochaine. C’est important. L’Aviron est un beau club. Il faut un groupe, au moins aussi compétitif que cette année, et on ne peut pas le bâtri en huit jours. Être compétitif, c’est voir l’avenir : si vous avez 20 millions d’euros, c’est sûr, vous allez acheter dix joueurs et être compétitifs dans quatre mois. Mais il faut savoir ce que l’on veut. Et pour ça, il y a des jeunes et des joueurs expérimentés. C’est ça qui m’intéresse ! »
DES REGRETS
Sinon, sur le sportif, au vu de leur victoire face à un futur barragiste, l’Aviron pourra nourrir des regrets une fois le championnat terminé. « Quand on fera le bilan de la saison, oui, il y en aura. Il faudra revoir des choses et les tirer au clair pour faire mieux l’année prochaine », annonçait Emmanuel Saubusse. Sur le terrain, ses coéquipiers ont fait preuve de solidarité pour battre le Stade montois. Et désormais, il restera deux rencontres à l’Aviron pour montrer un beau visage et terminer la tête haute. Mais pas que. « On veut essayer de gagner face à Colomiers et Narbonne et je pense qu’on va mourir très, très près de la sixième place. Les excuses, on en a déjà parlé avant. Se serait fort de venir serrer l’écart entre la sixième place et la nôtre d’un ou deux points. On pourrait dire que cette équipe a du caractère » affirmait Joël Rey. Ce serait en tout cas, la meilleure des réponses. Celle du terrain.