ÇA, C’EST RACING !
SÛRS DE LEURS FORCES ET VICTORIEUX À LYON DANS UN MATCH QU’ILS ONT TERMINÉ À TREIZE, LES COÉQUIPIERS DE MAXIME MACHENAUD ONT ENVOYÉ UN MESSAGE FORT AUX CLERMONTOIS, AVANT LE QUART DE FINALE DE COUPE D’EUROPE. LE RACING EST PRÊT !
Pour ce déplacement à Lyon, les deux Laurent avaient choisi d’aligner la grosse armada. Ne manquaient en réalité dans la cité des Gaules que quatre titulaires présumés du 15 majeur francilien. Wenceslas Lauret, victime d’une légère commotion cérébrale à Cardiff avec le XV de France, avait été ménagé ; Henry Chavancy, qui souffrait d’une douleur musculaire bénigne, avait lui aussi été préservé en vue du quart de finale de coupe d’Europe ; quant à Dan Carter, la star présumée de l’effectif, elle avait été sommée de se remettre les idées en place après avoir passablement déçu lors du derby francilien… Dans l’esprit du staff ciel et blanc, l’ambition était claire et se résumait en ces quelques mots : laver l’affront du match aller, d’abord, au cours duquel les champions de France 2016 avaient mordu la poussière à domicile (17-20). Cette défaite à Colombes, la seule à « la piaule » cette saison, avait d’ailleurs été la résultante d’un naufrage physique des Racingmen, ce soir-là dominés sur tous les impacts par les gros porteurs de balle lyonnais, qu’ils se nomment Tuifua, Paea ou Gill. Indéniablement animés d’un esprit de revanche, dimanche soir, les Ciel et Blanc comptaient aussi s’appuyer sur ce match retour face à l’un des gros bras du championnat pour préparer au mieux l’une des rencontres les plus importantes de leur saison, prévue la semaine prochaine au Michelin.
UN RIDEAU DÉFENSIF IMPRESSIONNANT
Verdict ? En première période, le Racing a fait quasiment jeu égal avec les avants lyonnais, si ce n’est au niveau de la touche, un secteur de jeu où Julien Puricelli et Dylan Cretin firent trembler les sauteurs franciliens, cambriolés à trois reprises sur leurs propres lancers. En deuxième période, les coéquipiers de Maxime Machenaud sont même parvenus à hausser le ton, marquant par exemple un très bel essai via Baptiste Chouzenoux, au terme d’une percée majuscule de Teddy Thomas. Assis sur une défense intraitable (la meilleure du top 14, 36 essais encaissés depuis le début de saison) et portés par des individualités telles Maxime Machenaud, Camille Chat et Teddy Thomas, les Ciel et Blanc ne laissaient le moindre espace aux hommes de Pierre Mignoni, dépourvus de solutions face à la densité d’un tel rideau.
De fait, les Racingmen sont prêts pour leur quart de finale de Champions Cup et, dans la mesure où Yannick Nyanga, Henry Chavancy ou Wenceslas Lauret se greffent cette semaine à ce collectif déjà fort bien huilé, on voit mal comment les Ciel et Blanc ne seraient pas considérés comme les favoris de leur match au Michelin. Alors, vous nous direz probablement que l’équipe clermontoise ne ressemblera ce week-end à rien à celle qui a sombré à Toulon dimanche aprèsmidi (49-0) mais les Racingmen, dauphins de Montpellier en championnat, semblent à ce point sûrs de leur force qu’on les voit mal s’arrêter à la première marche des phases finales de la coupe d’Europe. On parie ?