Choc frontal
Rob Evans n’a rien d’un gringalet. Du haut de son mètre quatre-vingt huit qui supporte ses cent dix-huit kilos, le pilier gauche des Scarlets compte déjà 25 sélections et 19 titularisations à 25 ans. Un bilan plus qu’honorable, donc. Il n’empêche que le Gallois n’a pu s’empêcher de laisser poindre un brin d’inquiétude quant à son affrontement avec le colosse rochelais Uini Atonio, qui le domine autant sur la toise que sur la balance (1,96 m, 152 kg). Non sans humour, Evans déclarait cette semaine ceci : « Je me suis gavé de pain toute la semaine vous savez ! Une baguette à chaque repas ! J’ai dépassé les 125 kg ! » plaisantait l’international du XV du Poireau. « Non, sérieusement, cela ne change rien pour nous. Bien sûr que je devrai m’adapter à sa taille et à son poids. Mais collectivement, cela ne changera rien. Bien sûr qu’il est puissant et massif mais il devra aussi déplacer sa masse. La mêlée est très importante mais elle ne fait pas tout dans un match. »
Un brin chauvins, les journalistes britanniques n’ont pas manqué de mettre en doute la qualité de tenue en mêlée du pilier tricolore aux 28 sélections. Mais Evans n’est pas tombé dans le panneau : « Non, il est pilier international français. Donc il n’est pas un mauvais pilier. Je l’ai affronté par le passé et je peux vous assurer que je connais sa qualité. Et puis il convient tout à fait au jeu développé par La Rochelle, avec beaucoup de mêlées et de mauls. » Pas sûr que le pilier tricolore apprécie la remarque, lui qui aime tant courir balle en main…