Midi Olympique

« Nous ne sommes plus des petits qui viennent du Pro D2 »

LE NUMÉRO 9 DES MARITIMES NE FAIT AUCUN COMPLEXE ET INSISTE SUR LE PLAISIR QUE LE GROUPE DEVRA PRENDRE SUR CE MATCH.

- Propos recueillis par Arnaud BÉBIEN

Comment se sont passés ces quelques jours de préparatio­n ?

La semaine a été différente parce que nous avons basculé dès dimanche sur ce quart de finale européen, après la rencontre à Bordeaux samedi. Au lieu d’avoir un ou deux jours de récupérati­on complète, on n’a même pas eu vingt-quatre heures mais le calendrier est ainsi fait… Personne ne s’est posé trop de questions par rapport à la récupérati­on.

Y a-t-il eu aussi beaucoup de vidéo sur les Scarlets que vous ne connaissez pas du tout ?

Oui, tout à fait. C’est une équipe qui nous est inconnue, vu qu’on ne la rencontre jamais. La vidéo a énormément fonctionné cette semaine. Nous avions besoin d’analyser cette équipe, de voir ses points forts et ses points faibles. Mais c’est plutôt plaisant de travailler sur une équipe comme Llanelli et de jouer un quart de finale de Champions Cup.

Quelles sont donc les forces et les faiblesses de cette équipe ?

Les forces sont multiples et on a du mal à trouver les faiblesses (sourire). Ils sont bourrés d’internatio­naux. C’est, je crois, 80 % de l’équipe qui joue pour le pays de Galles. Forcément, il y a beaucoup de qualités dans leurs rangs, avec une défense très agressive. Ils mettent aussi beaucoup de pression sur l’adversaire et quand ils ont le ballon, ils savent le tenir sur dix, quinze, voire vingt temps de jeu. Les Scarlets, c’est une équipe difficile à manoeuvrer, qui plus est quand elle joue dans son stade. Nous sommes prévenus.

Quel est l’état d’esprit au sein de l’effectif ?

La pression est sur les épaules galloises, ce sont eux qui reçoivent. Théoriquem­ent, c’est à eux de gagner. À nous d’aller là-bas avec beaucoup d’enthousias­me et de plaisir pour mettre notre jeu en place.

Vous avez conscience de la place qu’occupe déjà ce match dans l’histoire du

Stade rochelais ?

Forcément, c’est le premier quart de finale de Champions Cup de l’histoire du club, c’est une étape de plus. L’appétit vient en mangeant et nous avons envie d’aller plus loin et de montrer à l’Europe que les Rochelais peuvent être des grands et non plus des petits qui viennent du Pro D2. Il va falloir mordre dans ce quart de finale pour ne rien regretter à la fin des quatre-vingts minutes.

Que faudra-t-il faire pour perturber les Scarlets ?

On possède un jeu qui est fait de mouvements. Si nous les privons de ballons, si nous arrivons à leur mettre la pression au pied ou à la main, on aura déjà résolu une grosse partie de l’équation. Mais si on commence à faire des passes après contact ratées, ce sera en revanche très difficile. On pratique ce sport pour disputer des phases finales, des matchs à enjeux. Je pense qu’il n’y a pas lieu de se dire on a ci, mais on n’a pas ça… Non, on doit prendre du plaisir dans ce qu’on fait, dans notre jeu. Les comptes,

nous les ferons à la fin.

Êtes-vous toujours aussi insouciant­s ?

En effet, on a le droit d’être insouciant­s mais à la fin de ces quatreving­ts minutes, si tu perds, c’est fini. Il faut garder cette fraîcheur, cette envie que nous avons depuis quelques temps, tout en maîtrisant les formes de jeu.

Après deux demi-finales perdues la saison dernière (Top 14 et Challenge Cup), êtes-vous animés d’un sentiment de revanche ?

Non, il n’y a pas de revanche à avoir. On découvre cette compétitio­n, c’est tout nouveau pour nous. Cela nous a souri lors des matchs de poule au cours desquels nous avons pris beaucoup de plaisir lors de ces rencontres et, au final, il y a eu la qualificat­ion. Restons sur cette ligne.

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